lundi 21 mai 2012


Sénégal:La réforme fiscale entrainera une perte de 28 à 30 milliards de francs

L’entrée en vigueur de la réforme du système fiscal entraînera pour l’Etat une perte financière de l’ordre 28 à 30 milliards de francs, selon le docteur El Hadji Dialigué Bâ, inspecteur des impôts, qui souligne que les salariés en seront les bénéficiaires.



« La perte pour l’Etat est estimée entre 28 à 30 milliards de francs. C’est la contrepartie de l’allégement du système fiscal. L’avantage (de cette réforme), c’est qu’il n’y a pas de perdants », a-t-il dit mercredi à l’occasion de la Journée d’information sur la réforme fiscale organisée à la Chambre de commerce de Dakar.
« Tous les salariés vont sortir gagnants avec l’institution de ce système que nous avons proposé. Les charges fiscales seront réduites afin de renforcer et de libérer le pouvoir d’achat, faciliter les conditions de vie des travailleurs. Il y aura zéro perdant », a déclaré Dr El Hadji Dialigué Bâ.
L’objectif principal, a expliqué M. Bâ, « c’est de renforcer l’efficacité et l’efficience du système social qui est institué pour pourvoir les recettes de l’Etat ». Mais, a-t-il ajouté : « Nous sommes en train de chercher la meilleure méthode, par des simulations, pour réduire cette perte ».
Les journées d’informations permettent de faire « un bilan d’étape » de la réforme en cours, de la législation fiscale ou code général des impôts et sur la réforme des structures fiscales entrée en vigueur avec la création d’un Centre des moyennes entreprises (CME), a-t-il dit.
A cela s’ajoutent aussi un centre des professions réglementées en remplacement de celui des professions libérales, un Centre des grandes entreprises (CGE), une brigade spécialisée dans les transactions financières et internationales et enfin la réorganisation des centres classiques.
« La réforme sur la législation fiscale, qui entre en vigueur le 1er janvier 2013, se fait par la refonte du dispositif et la refonte du système d’imposition au Sénégal par la remise à plat de la fiscalité », a indiqué l’inspecteur.
« Ce qui va se traduire par l’institution d’un droit commun incitatif, mais aussi la poursuite des objectifs liés à l’équité fiscale et au renforcement de l’efficacité du système social », a-t-il poursuivi.
Selon lui, « la réforme essentielle va se ressentir au niveau de l’impôt sur les sociétés en supprimant le droit proportionnel, il n’y a que le droit progressif. Le système sur le quotient familial est supprimé et nous allons mettre en place le système de la réduction d’impôt sur charge de famille ».
« Nous allons créer un abattement spécial pour les travailleurs par la réduction de l’impôt sur les revenus et sur les sociétés. En somme, la simplification du système », a-t-il encore dit.

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