mardi 29 mai 2012



LA STRATEGIE BENCHMARKING (première partie ) 


Le Benchmarking s'est imposé au fil de l'histoire comme une composante indispensable de la stratégie marketing d'entreprise. L'ouverture des marchés mondiaux a multiplié la concurrence et confronte les entreprises à de nouveaux enjeux.
Le rôle des cabinets de conseil en audit, formation et management est d’accompagner les entreprises, les organisations et les hommes dans les multiples phases de leur développement, sur des enjeux phares tels que la rentabilité, la croissance et la compétitivité. Les consultants apportent leur analyse et leur expertise, leur méthode et le recul nécessaire pour faciliter le processus de décision des directions.
Stratégie, marketing, organisation générale, audit, comptabilité ressources humaines, systèmes d’information… Les domaines d’intervention du conseil en management sont variés, mais convergent vers un même objectif : accélérer la transformation des entreprises.
Ainsi, le conseil en audit et management est un employeur attractif pour de nombreuses filières de formation.
Il offre aux jeunes diplômés l’occasion d’apprendre un métier d’excellence, reposant sur des méthodes, mais aussi une grande autonomie et une liberté intellectuelle, c’est dans cette perspective que notre étude d’abord sur l’historique, l’intérêt de Benchmarking, en suite les différents types existant  et  la méthodologie en fin sa mise place.

      

I-Historique

La notion de benchmarking est plus connue à travers l’expression « meilleures pratiques ».
Le benchmarking est un outil puissant qui aide les entreprises à s’améliorer dans tous les domaines. C’est un technique marketing qui consiste à trouver dans le monde celui ou ceux qui réalisent de la manière la plus performante un processus ou une tâche, aller les étudier et adapter ensuite ce processus à sa propre entreprise.
      Le benchmarking est composé de 2 mots :
• bench = banc d’essai
• marking = notation

Deux anciennes vérités permettent de mieux comprendre le benchmarking et son rôle. 500 ans avant J-C., Sun Tzu, général chinois, écrivait : « Si tu connais ton ennemi et toi même, tu n’auras jamais peur du résultat de tes prochaines batailles ».
L’autre vérité nous vient du mot japonais dantotsu qui signifie « la manière d’être le meilleur des meilleurs ».
Basé sur ces deux vérités, le benchmarking a comme objectifs non seulement de regarder et de comprendre le monde interne de l’entreprise mais surtout d’évaluer constamment le monde extérieur et de s’y comparer.



II-Les intérêts du Benchmarking

   Toute démarche benchmarking doit permettre à l’entreprise de :
• satisfaire le client, répondre aux exigences réelles du marché (ne pas se contenter d’analyse interne),
• améliorer les performances en se fixant des objectifs efficaces et crédibles (éviter les extrapolations à partir d’expériences ou tendances passées),
• devenir ou rester compétitif : comprendre la concurrence et les raisons de ses performances (qualité, coût, délai…),
• découvrir les meilleures méthodes et pratiques qui ont fait leurs preuves ailleurs,
• d’identifier ses points forts (et à les développer encore) et ses faiblesses afin de les transformer en opportunités d’amélioration,
• faciliter la conduite du changement. La mise en place de toute action de benchmarking débouchera naturellement sur une combinaison quelconque de ces avantages.



III-Les différents types de Benchmarking

Il existe 4 types de benchmarking définis de la façon suivante :

1. Le benchmarking interne 
 Il s’agit de comparer vos opérations à d’autres opérations similaires à l’intérieur de votre propre organisation. L’avantage est caractérisé par une plus grande facilité à partager des informations confidentielles à l’intérieur d’une même organisation. En revanche, ce type de benchmarking ne débouche en général pas sur des pratiques très innovantes puisqu’elles se placent dans un contexte de culture d’entreprise avec des projets et des objectifs communs. Le benchmarking interne aura pour résultat une amélioration d’environ 10% des performances.

2. Le benchmarking concurrentiel 
Il s’agit de se comparer au meilleur des concurrents sur le marché, porteurs de réelles sources d’améliorations intéressantes. L’avantage de choisir ce type de benchmarking réside dans la facilité de partir d’éléments de mesure finale facilement comparables (ex : même produits vendus sur le marché). Par contre, c’est pour ce type qu’il est le plus difficile d’obtenir des informations car il trouve ses limites dans la confidentialité. Le benchmarking concurrentiel aura normalement pour résultat une amélioration d’environ 20% des performances.

3. Le benchmarking fonctionnel 
 Il consiste à comparer des fonctions similaires, dans des entreprises non concurrentes, à l’intérieur d’un même secteur d’activité. Du fait qu’il n’y a pas de concurrence directe, il devient alors facile d’obtenir et d’échanger des informations (mêmes confidentielles) et cela permet de déboucher sur des techniques novatrices. Cependant, il est limité à des processus universels et comparables. L’application de ce benchmarking conduira à une amélioration des performances pouvant atteindre 35% ou plus.

4. Le benchmarking générique 
Il s’agit de comparer ses pratiques, ses méthodes de travail, avec celles de l’organisation d’un secteur totalement différent. Les avantages sont multiples : partenariat sans contrainte de confidentialité, source d’idées innovantes, relations pérennes car basées sur un besoin réciproque et permanent d’informations. Les quelques difficultés qui subsistent sont liées à une plus grande difficulté à adapter des pratiques qui viennent d’un secteur différent. L’amélioration des performances pourra là aussi atteindre 35% ou plus.

Dans la pratique, les démarches fonctionnelles et génériques se révèlent être les plus aisées à mettre en œuvre car la concurrence n’est pas en ligne de compte. Elles se montrent potentiellement plus riches à exploiter. 

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