dimanche 27 mai 2012


EXPOSE SUR LA FINANCE ISLAMIQUE (PREMIÈRE PARTIE )



INTRODUCTION

L’économie peut être évoquée selon la doctrine islamique dont celle-ci impose des règles et des fondements avec des valeurs morales. Ces barrières sont universellement accepté et reconnu par tous car elles préservent de certain nombre de dérives comme la spéculation ou l’équité dans les contrats. En effet pour comprendre en intégralité cette doctrine, faudrait déjà saisir la provenance de toutes richesses qui est assuré par DIEU. Ainsi l’être humain a son rôle précis dans cette richesse car la possession et la  gestion de celle-ci lui est simplement donnée. L’une des principes de cette doctrine (la doctrine islamique) est la finance islamique.
Cette dernière est un ensemble de technique de financement en accord avec le droit musulman. Elle représente aujourd’hui un nouveau modèle financier basé sur la charia et affiche un taux de croissance annuelle de 10 à 30% avec un chiffre d’affaire de 700 milliard de dollars en 2008. Principale concurrente de la finance moderne ; elle est au moins 2 fois supérieure au classique système financier de l’occident. Le taux de croissance du marché de soukouk (marché des obligations islamique) est compris entre 17 et 35%  par ans entre 2005 et 2008 ce qui par conséquent génère la solidité  de  la finance islamique face à la crise financière et économique de 2008. Elle est dans cette perspective un modèle et une alternative  qui se situe autant que complément d’avantage que substitue à  la finance conventionnel qui a connu des dérives. Parce que sa dimension éthique de cette finance permet de partager la perte et les profits des investissements, elle investit aussi dans des secteurs qui sont socialement important avec des modes de financement conforme à la charia.
En effet ce rapport se proposera de répondre principalement à une question dont le fond reste à découvrir encore compte tenu de sa richesse morale et éthique qui est un vecteur de la croissance.
Qu’est ce qui fait la réussite de ce mécanisme financier et n’est-il pas une alternative viable et pérenne  à toute crise et à toute récession économique ?
Ainsi nous scinderons notre exposer en quatre partie majeurs qui mèneront a une réponse constructive de l’interrogation posée. Dans une première partie nous évoquerons l’historique et le fonctionnement de la finance islamique avant de mettre en exergue  ses principes religieux. Nous évoquerons bien sur les conséquences de la finance islamique sur la croissance économique avant de mener une étude comparative avec la finance conventionnelle.







I°/ HISTORIQUE ET FONCTIONNEMENT DE LA FI

I - A°/  HISTORIQUE

Dans une étude[] publiée en 2005 par l'université de Princeton (États-Unis), l'économiste Timur Kuran a établi que les principes théoriques de la finance islamique ont une histoire relativement courte, ayant été formulés en grande partie par le théologien pakistanais Sayyid Abul Ala Maududi à partir des années 1940. Il semble que la première banque islamique moderne ait été créée en Égypte, à Mit Ghamr aux alentours de 1963[].  En effet Née dans les années 70, la finance islamique s'est développée dans les pays pétroliers. Dans ce contexte l’Organisation de la Conférence Islamique est créée et lance l’idée de la banque islamique en 1970. En 1974  l’Avènement de l’Islamic Development bank la BID organisation multilatéral comprenant 56 pays membres avait  pour vocation d’apporter son concours aux PVD et PMA  et PMMA  sous forme d’aide au développement, et avec des techniques de financements islamiques, qu’il s’agisse de financer le commerce extérieur, de lutter contre la pauvreté, de financer certaines infrastructures (routes, Barrages hydro-électrique..) et certains projets sociaux comme la construction d’écoles ou de centre de santé. Une année plus tard, on assiste à la création de la banque islamique du développement, et naissances de banques islamiques telles que la Dubai Islamic Bank, la Kuwait Finance House et la Bahrein Islamic Bank. Entre 1979 et 1983, des nombreux pays ont harmonisé leur système bancaire au profit  de produits financier islamique. L’exemple du soudan, de l’iran, du pakistan ou les pays du moyen orient et de l’Asie illustre bel et bien le début de l’expansion de ce mode de financement. les IFI se sont d’ailleurs multipliées dans les pays majoritairement musulmans : en Arabie saoudite, au Bahreïn,au Bangladesh, au Brunei, en Égypte, aux Émirats arabes unis, en Jordanie, en Malaisie, au Sénégal, au Soudan et même en Turquie où l’attachement à la laïcité, du moins au plan officiel, est bien connu . L’Irak et la Syrie, où gouverne un parti farouchement laïc,  ou parti socialiste arabe, sont les exceptions qui confirment la règle.
 Aujourd'hui, elle reste encore très concentrée dans le Golfe persique et en Asie du Sud-Est. Depuis peu, elle s'exporte aux Etats-Unis et en Europe suite à la très forte augmentation du prix du pétrole ces dernières années. En effet, l'excès de liquidités en provenance des pays du Golfe a, en partie, afflué vers les grandes places financières mondiales, suscitant ainsi un intérêt croissant pour ce système économique.
En Europe, le Royaume-Uni fait figure de pionnier avec l'adoption rapide de mesures juridiques et économiques destinées à favoriser l'émergence de la finance islamique.
A ce titre, la place londonienne propose des services et des produits compatibles avec l'esprit de la finance islamique (ouverture de la première banque islamique en Europe en 2004).  
De même, en Allemagne, la prise en compte de ce marché est effective comme le démontrent les initiatives prises sur le marché des « sukuk » (produit obligataire islamique). Prenant pleinement conscience de ces phénomènes, un grand nombre de pays européens examinent les opportunités de la finance islamique dans les pays industrialisés, dont La France.
 . Quatre raisons principales ont été proposées pour expliquer les progrès de la FI
Depuis le milieu du XXe siècle :
. Le regain de vitalité de la religion musulmane elle-même, comme en témoigne
L’observance grandissante, ces cinquante dernières années, d’obligations
Islamiques, telles que le jeûne du mois du Ramadan et le pèlerinage à
La Mecque;

. La possibilité qu’a donnée la FI aux musulmans de se démarquer de l’époque
Coloniale du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle, période durant
Laquelle domina, dans les pays concernés, le système bancaire occidental;
. Les chocs pétroliers des années 70, source de fonds accrus pour certains pays musulmans;
. La possibilité pour les IFI de prendre, dans certains cas, le relais du secteur
Bancaire conventionnel lorsque celui-ci est soumis à des politiques officielles de
Répression financière, sous la forme de taux d’intérêt bas et d’un
Contingentement du crédit.
    I - A°/ FONCTIONNEMENT
§  Comme toutes activités financière connues, les institutions financière (les banques islamiques)  sont les vecteurs de la finance islamique. Le fonctionnement de cette dernière s’articule donc  autour des différentes techniques de crédit

Ø Quelque mode de financement : LA MOURABAHA

La Mourabaha est un contrat de vente au prix de revient majoré d'une marge bénéficiaire connue et convenue entre l'acheteur et le vendeur (AL Bay'ou bi ribhin ma'loum). La Mourabaha peut revêtir deux aspects :       Transaction directe entre un vendeur et un acheteur.
Transaction tripartite entre un acheteur final (ou donneur d'ordre d'achat) , un premier vendeur (le fournisseur) et un vendeur intermédiaire (exécutant de l'ordre d'achat). Cette dernière formule a été retenue dans les pratiques bancaires islamiques. La Banque intervient en qualité de premier acheteur vis à vis du fournisseur et de revendeur à l'égard de l'acheteur donneur d'ordre (le client).La Banque achète la marchandise au comptant ou à crédit et la revend au comptant ou à crédit à son client moyennant une marge bénéficiaire convenue entre les deux parties.

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