jeudi 25 septembre 2014

Afrique : Les conditions pour le développement du secteur financier Africain.

Afrique : Les conditions pour le développement du secteur financier Africain.

Pour se développer et être plus performant, beaucoup de spécialistes s’accordent à dire que le continent Africain  a besoin d’un secteur financier solide et compétitif ?
Quel est l’état des lieux du secteur financier Africain ? Quelles sont les conditions pour développer un secteur financier Africain solide et compétitif ? 
L’article que nous proposons répond à ces questions.

Etat des lieux du secteur financier Africain
Le bilan qu’affiche le secteur financier Africain est contrasté malgré des résultats certes positifs. A l’exception de la bourse Sud-Africaine, les marchés financiers contribuent très peu au développement du continent. Alors que le développement et la prospérité du secteur privé reposent principalement sur la capacité des entrepreneurs à mobilier des financements sur fonds propres.
L’activité boursière a certes développée en Afrique. Aujourd’hui, l’Afrique abrite plus d’une vingtaine de places boursières. Le niveau de capitalisation boursière a quasiment été multiplié par cinq entre 2000 et 2010, passant de 257 milliards à 1260 milliards de dollars.
Selon un rapport de la banque de France, les places boursières subsaharienne « reste encore les plus petites au plan mondial en termes de niveau de capitalisation. » De 2005 à 2010, la capitalisation boursière de la bourse du Nigéria et de la cote d’ivoire (BRVM) est respectivement de 26.9% et 28 % du PIB, contre 73.3 pour le Maroc et 249.5% pour l’Afrique du Sud.
Quelques conditions pour le développement du secteur financier Africain.

L’une des conditions pour le développement du secteur financier est la politique gouvernementale.
La politique publique peut affecter le développement de certains types d’intermédiation financière. Certains pays limitent le développement du marché des crédits aux consommateurs et du prêt hypothécaire. L’objectif de cette politique est de forcer les ménages à épargner plus  et d’orienter les crédits vers investissements industriels plutôt que résidentiels. Par exemple, en Afrique du Sud, en 2010  « les investissements privés augmentent dans l’industrie et le secteur minier. Ce glissement de la consommation vers l’investissement consolide la croissance en lui offrant une base plus durable »[1]

Nous pouvons identifier d’une part la culture boursière comme condition.
Le développement d’un marché financier passe nécessairement par la  compréhension par les investisseurs et les émetteurs de l’ensemble de ses  mécanismes et de ses avantages. Vulgariser l’investissement boursier aux  épargnants et le financement à travers la bourse aux entreprises exige un  énorme effort de promotion du marché financier et de propagation de la culture boursière auprès du public.
Or en Afrique, la culture boursière est encore faible. Pour y remédier, la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) a adoptée de nouvelles stratégies qui visent à accroitre sa visibilité régionale et internationale lors du « Media day » qui a été organisée en Avril à Dakar.
Selon le directeur général de la BRVM, Edoh Kossi Amenounye, « Ce qu’il faut cultiver, c'est l’éducation financière et boursière de nos populations afin qu’elles ne considèrent pas la bourse comme une chose étrangère », avant d'ajouter : « Tout individu doit être équilibré en matière de finance, dans la mesure où le portefeuille boursier permet de faire de l'épargne à long terme »

D’autre part, pour développer un secteur financier, l’Afrique doit sensibiliser les entreprises non cotés.
Pour parvenir au développement du marché financier, il faut créer une proximité avec les meilleures entreprises non cotés. Cette sensibilisation s’intéressera à priori celles des qui ont de grands besoins de financement et qui en même temps sont prêtes à se plier à la réglementation  générale du fonctionnement du marché boursier comme par l’exemple la transparence de leurs états financiers. 

Le système financier est l’un des fondements du développement économique. Il joue un rôle très important dans la croissance économique du continent. D’une manière générale, « le développement du secteur financier est de travailler à réduire les coûts tels que les coûts de l'acquisition de l'information, l'exécution des contrats et l'exécution des transactions dans l'économie » dit Mr H.A.K. Wampah, Gouverneur de la Banque Centrale du Ghana.