vendredi 11 mai 2012

Le Groupe Jeune Afrique et la BAD organisent la première rencontre internationale des dirigeants de grandes entreprises africaines. Rendez-vous à Genève du 19 au 21 novembre prochain.




« Il faut libérer le potentiel économique de l'Afrique », insiste Donald Kaberuka. Le président de la Banque africaine de développement (BAD) est convaincu que le moment est venu. Et de fait, depuis 2001, le continent affiche une croissance de 4,9 % par an en moyenne. L'objectif est bien sûr que cette progression se maintienne au-delà de 2012 et 2013, où l'on prévoit une hausse annuelle du PIB de 6 % et 8 % en Afrique subsaharienne - soit autant que la Chine ou l'Inde, dont les économies ralentissent.
Tirant parti de cette dynamique, les plus grands groupes du continent ont multiplié leur chiffre d'affaires par trois en quinze ans (lire notre hors-série annuel « Les 500 premières entreprises africaines »). De nombreux champions nationaux, voire régionaux, se battent pour conquérir des marchés et créer des emplois. Tous brûlent de passer à la vitesse supérieure. Reste à savoir comment. Car les embûches restent nombreuses. Coût des transports ou de l'énergie, lenteurs administratives, détournements, corruption, marchés morcelés, barrières douanières... L'Afrique est le plus mauvais élève au monde en termes d'environnement des affaires : seuls huit pays du continent figurent dans les cent premiers du classement « Doing Business » de la Banque mondiale, et quinze autres se classent dans les vingt derniers, sur un total de 183 États. En outre, les différents espaces régionaux tardent à prendre leur essor. Conséquence : à taille comparable, une entreprise africaine consacre entre 20 % et 50 % de ses ressources à résoudre des problèmes de tous ordres avant de parvenir au même niveau de productivité qu'une entreprise chinoise !
Emblématique
Organisé par le Groupe Jeune Afrique en collaboration avec la société suisse Rainbow Unlimited et le soutien de la BAD, le « Africa Ceo Forum »* proposera pour la première fois aux PDG venus de tout le continent de débattre de ces questions. Il se tiendra du 19 au 21 novembre prochain à Genève (Suisse) et accueillera près de trois cents chefs d'entreprise, une centaine de banquiers et de financiers ainsi que des responsables politiques de premier plan.
Conçu en concertation avec de nombreux dirigeants d'entreprise, le programme se fixe pour objectif d'examiner les enjeux et les difficultés auxquels sont confrontées les entreprises africaines afin d'élaborer des solutions en liaison avec les pouvoirs publics. Le Forum s'est d'ores et déjà assuré la participation de dirigeants de grandes entreprises : Aliko Dangote, PDG du premier conglomérat industriel du Nigeria ; Jean-Louis Billon, président de Sifca, premier employeur privé en Côte d'Ivoire ; Issad Rebrab, PDG de Cevital, premier groupe privé d'Algérie ; Mostafa Terrab, PDG du groupe OCP (Maroc), premier exportateur mondial de phosphate, ou Mark Cutifani, qui dirige le groupe minier sud-africain AngloGold Ashanti. Des dirigeants de groupes internationaux emblématiques seront également présents, comme Tidjane Thiam, PDG du groupe d'assurances britannique Prudential, et Sunny Verghese, PDG d'Olam, multinationale de l'agroalimentaire basée à Singapour.


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