lundi 23 avril 2012

Transparence pétrolière : l'heure de vérité a sonné pour le Gabon

Transparence pétrolière : l'heure de vérité a sonné pour le Gabon

Le 8 mai prochain, Tim Bittiger, le responsable Afrique de l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) se posera à Libreville pour faire le point avec les autorités sur la bonne gouvernance dans le secteur pétrolier. Pour rappel, Paul Toungui, l’ancien ministre de l'Économie, des Finances et du Budget du Gabon, avait manifesté en juillet 2004 à la Banque mondiale le souhait de son pays de rejoindre l'ITIE et demandé une assistance technique pour en assurer la mise en œuvre.
Le gouvernement gabonais a alors engagé des audits dans le secteur pétrolier. Le premier rapport de l’ITIE a été publié en décembre 2005. Il concernait l’exercice pétrolier 2004. Deux autres ont suivi en 2007 et 2008 (pour les années 2005 et 2006). Mais depuis, plus rien.
Rapports à publier
Pourtant, le cabinet PricewaterhouseCoopers a effectué les audits des exercices 2007 et 2008. Un rapport a été remis aux autorités en avril 2011, mais il n’a toujours pas été rendu public. Lors de sa réunion à Amsterdam, le 9 juin 2011, le conseil d’administration de l’ITIE a toutefois décidé de renouveler le statut de « pays candidat » au Gabon pour une période de 18 mois. Ce qui oblige le pays à publier d’ici le 9 décembre tous ses rapports.
C’est le cabinet KPMG qui  réalise actuellement les audits pour les années 2009 et 2010. Si le Gabon ne rend pas public ses documents d’audit, il court le risque d’être exclu de l’initiative ITIE comme la Guinée équatoriale l’avait été en mai 2010. Avec environ 30 champs de production, le Gabon est actuellement le 6e producteur de pétrole en Afrique avec 250 000 barils/jour. Selon les dernières estimations de la British Petroleum – BP Statistical Review of World Energy 2010, le pays possèderait 3,7 milliards de barils de réserves prouvées, les plus importantes de la sous-région.


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