jeudi 26 avril 2012

CRITÈRES DE CHOIX D’INVESTISSEMENT


    L’investissement
D'un point de vue financier, l'investissement est caractérisé par un (ou des) flux de dépenses certaines dans le but d'obtenir un (ou des) flux de recettes futures et incertaines. Par nature, un investissement est donc risqué puisque la décision reposera sur la confrontation d'une certitude à une incertitude. La pérennité de l'entreprise impose que celle-ci renouvelle voire accroisse son potentiel de production et de commercialisation. La décision d'investissement est une nécessité mais elle est lourde de conséquences :
  • elle engage l'entreprise sur le long terme,
  • elle est relativement irréversible,
  • elle repose sur des prévisions qui ont une grande part d'aléas.
L’échelonnement dans le temps des différents flux de trésorerie peut être visualisé sur un axe orienté :

     Les règles de gestion
Le choix des investissements repose sur la mise en œuvre de règles communément reconnues par les gestionnaires.
  • Les flux : Tout investissement est réalisé en espérant qu'il produise, au cours d'un intervalle de temps donné, des flux de liquidités en retour ("retours d'argent") permettant d'amortir et de rémunérer les moyens engagés et finalement d’accroître la valeur de la firme. Ces flux de trésorerie (souvent dénommés cash flows dans la littérature) sur lesquels seront appliqués les critères de décision, représentent les données essentielles en matière de choix des investissements. Seuls les flux relatifs à l’investissement étudié devront donc être retenus.
  • La séparation des décisions d'investissement et de financement : Afin de s'assurer de la rentabilité strictement économique de l'investissement, les flux relatifs aux financements seront exclus (emprunts, remboursements, frais financiers, crédit-bail etc.). Dans un deuxième temps, le choix du financement devra bien évidemment être étudié.
     L’évaluation des flux
Une des premières tâches consiste à identifier et à valoriser l'intégralité des flux induits par un investissement.
  • Le flux d'investissement : Il correspond aux dépenses nécessaires à la réalisation du projet : coût des équipements, frais d'acquisition et d'installation, formation du personnel, besoin en fonds de roulement (BFR) induit par l’investissement. Le besoin en fonds de roulement correspond aux éléments du cycle d'exploitation nécessaires à l'activité économique : accroissement des stocks d'approvisionnement et de produits finis, gonflement des créances clients lié au développement des ventes, augmentation des crédits obtenus des fournisseurs.
  • Les flux d'exploitation : Ils correspondent aux opérations liées à l'exploitation courante de l'investissement : recettes nées des ventes de marchandises ou de produits, dépenses consécutives aux achats de biens et services, aux paiement des salaires du personnel, etc.
  • Les flux résiduels : Pour simplifier et dans un souci de prudence, la valeur résiduelle du nouvel investissement pourrait être supposée nulle à la fin de la vie du projet. Lorsqu’une valeur est estimée, elle doit tenir compte de l’imposition des plus ou moins values. A l'échéance du projet, le besoin en fonds de roulement sera récupéré pour son montant résiduel afin de prendre en compte, pour la période considérée, l'intégralité des flux inhérents au projet étudié.
  • Les flux et la TVA : Lorsque l'entreprise récupère la taxe à la valeur ajoutée, cette TVA ne constitue pour l'organisation ni une recette, ni une dépense (l'entreprise est un simple intermédiaire). Tous les flux seront donc retenus hors taxes.
  • L'impôt sur les sociétés : Les bénéfices des sociétés sont soumis à un impôt (dont le taux normal est de 331/% pour les exercices ouverts depuis 1993) ; il conviendra de tenir compte de l’impôt différentiel lié aux variations du résultat de l’entreprise induites par l’investissement étudié.

     La détermination des flux de trésorerie
Si le flux d’investissement est connu avec une relative précision, les flux d’exploitation résultent d’hypothèses d’activité et sont fournis par le système budgétaire. La décision d'investissement nécessite l’étude des flux nets de trésorerie prévisionnels. Ils peuvent être déterminés selon deux méthodes :
  • La méthode directe :. Pour une période donnée, ces flux résultent de la différence entre les flux de recettes et les flux de dépenses.
FLUX NETS = RECETTES - DÉPENSES
  • La méthode comptable : Les flux ne sont pas en général déterminés directement du fait de la nature des informations fournies par le système comptable. Cette méthode consiste en l’utilisation de la capacité d'autofinancement (CAF) prévisionnelle pour déterminer les flux d’exploitation.
CAF = RÉSULTAT NET + DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS

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