mardi 10 avril 2012

La gestion de trésorerie


 La gestion de trésorerie
La gestion de trésorerie consiste à faire l’équilibrage continu entre sécurité et rentabilité. Le trésorier a le souci de solvabilité de l’entreprise c’est à dire la préoccupation d’honorer ses échéances au moindre coût.
Une comptabilité de la trésorerie à jour doit permettre d’avoir une connaissance quotidienne du niveau d’encaisse. La préoccupation de la gestion de trésorerie au jour le jour est d’optimiser le coût global du financement à court terme et d'assurer un rendement optimal des placements.
Le financier est confronté quotidiennement aux décisions relatives au choix du moyen de paiement (chèque, virement, effet ...) et du mode de financement (escompte découvert, placement découvert..) à l’affectation des fonds à telle ou telle banque. Les contraintes sont nombreuses, coût de financement, conditions bancaires différentes, rémunération des placements, gestion des risques (taux d’intérêt, change, liquidité).
Le but ultime est de répondre à ces contraintes en maintenant un niveau d’encaisse le plus proche possible du 􀆎niveau zéro􀆎, procéder à la coordination entre les différents comptes de la société pour limiter leur déséquilibre et négocier les meilleures conditions bancaires (taux, commissions, calcul des dates de valeur)
I / Le principe des dates de valeur
L’enregistrement Comptable se fait à la date historique de l’opération, alors que l’enregistrement bancaire se fait à la date de réalisation de l’opération. D’où un décalage qui joue au profit de la banque qu’on appelle date de valeur.
Les opérations de remise de valeur ou de versement d’espèces sont enregistrées postérieurement ; les opérations de retrait ou de paiement sont enregistrées antérieurement au jour de l’opération. Le décalage entre la date historique et la date effective de réalisation de l’opération est souvent dû au délai d’échange interbancaire des valeurs.
Une date de valeur dépend :
 -de la nature du jour qui peut être ouvrable c’est à dire jour d’ouverture du guichet, ouvré, ce sont des jours ouvrables moins les congés propres à la profession bancaire et jours calendaires correspondant aux jours du calendrier.
- de l’heure de caisse : la date à laquelle la banque enregistre le mouvement (jour de l’opération) dépend de l’heure du caisse. Celle-ci fixée à 16h 30, c’est l’heure à partir de laquelle la journée comptable est terminée et la journée suivante commence. En effet, toute opération effectuée après 16h 30 est considérée reçue le lendemain.
II/ Les conditions bancaires
Les valeurs (chèques, effets et virements ...) s’échangent entre des partenaires situés tous les deux dans la même ville ou dans des villes (ou zones) différentes.
Les échanges de valeurs à l’intérieur de la même zone sont dits des opérations sur place.
Les échanges effectués entres des agents situés dans deux zones différentes sont dits hors place.
a)      La condition standard
             b)Coût du découvert
Le coût d’un jour de valeur dépend du taux et du montant auquel il s’applique.
Soit  i : le taux ; S : Le montant ; C : Le coût ; C = (S * i)/360
Depuis la libéralisation des taux débiteurs à court terme intervenue en février 1996, les banques ont la liberté de fixer leur taux en fonction du client.
Une charge supplémentaire est constituée par les commissions et les frais de gestion du compte et même des pratiques de jours de valeurs différentes des dates réelles. Par conséquent le taux supporté par l’entreprise est généralement supérieur au taux nominal.

b)      Les commissions
Ces commissions ne sont pas toutes lisibles sur un relevé, il faut demander le détail des commissions et des frais appliqués. La commission de dépassement est de 2 % sur la somme des dépassements de la période.
Une commission de découvert peut être appliquée, elle est d’environ 0,5 % mais elle est comprise dans le taux.
Quand aux frais de terme du compte une demande de facturation doit être faite pour en évaluer le montant réel.

d) Echelle d’intérêt
C’est un tableau des écritures mensuelles des opérations par date de valeur. Il fait apparaître :
Les mouvements du compte : au débit ou au crédit
 -Les soldes journaliers liés aux mouvements du compte
 -Le nombre de jours que le solde est resté inchangé
 -Le nombre débiteur (créditeurs) produit du nombre de jour par le solde.
 -Coût du découvert est le total
Les intérêts débiteurs = (Taux du découvert x Nombre débiteurs)/ 360 000
III / Négociation avec la banque
La libéralisation des taux a ouvert la voie à la négociation avec la banque. L’entreprise connaît l’enjeu financier qui en déroule. Le domaine de la négociation est large, le financier peut négocier les taux, le jour de valeur, voire supprimer certaines commissions. Mais, la négociation doit être ciblée et adonnée selon des priorités pour être efficace. Pour négocier avec le banquier il est utile de construire un dossier de négociation avec des tableaux des conditions actuelles classées par banques ; des mouvements détaillés par banque.
􀂇 La négociation est une clé de gestion de l’entreprise.
􀂇 La libéralisation croissante constitue un levier de négociation
􀂇 Le choix du banquier dépend du climat général de négociation et de la volonté de l’entreprise de renforcer ses mouvements chez la banque choisie.
􀂇 La négociation dépend des positions respectives des négociations. Un plan de négociation doit être minutieusement préparé. Une liste arguments peut être discutée en entreprise avant de rencontrer le banquier.
􀂇 Le négociateur doit avoir certaines qualités de communication, il doit surtout connaître la réglementation bancaire, connaître les frontières de a négociation en fonction de sa position.
􀂇 Présenter un tableau récapitulatif des mouvements échangés entre la banque et l’entreprise.







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