vendredi 13 avril 2012

THEME 1: ORIGINES DES PROBLEMES DE TRESORERIE ET PREVISIONS


THEME 1: ORIGINES  DES PROBLEMES DE TRESORERIE ET PREVISIONS

                                                                                       
Section 1 : Comprendre l’origine des problèmes de trésorerie :

A l’origine  des problèmes de trésorerie que peut rencontrer  toute entreprise, on trouve des problèmes  soient structurels  ou conjoncturels. Il faut en effet nuancer l’analyse en fonction  de la gravité présumée  des problèmes.  Ces derniers peuvent impliquer  le haut  du bilan (fonds de  roulement ou le bas du bilan (besoin en fonds de roulement), voire dans certains cas les deux.

A -  Problèmes structurels   de trésorerie :
Ces problèmes  structurels de  trésorerie sont essentiellement des problèmes  à moyen et long terme qui  tiennent essentiellement  à des difficultés  telles qu’une insuffisance de fonds de roulement (FR) qui peut  amener des problèmes de trésorerie.
Si l’on voulait lister les causes principales  de ces problèmes  on pourrait retrouver les suivants :
-un trop fort montant  d’investissement réalisé sous la forme d’acquisitions  d’immobilisations corporelles  ou incorporelles.
-des investissements  financiers trop importants (prise de  contrôle des sociétés, achat de titres de participation).
-une insuffisance de capitaux permanents due notamment  à la faiblesse du capital  social  de la société,  ou sans endettement  à moyen   et à long terme, à la faiblesse des bénéfices mis en réserve, à  des pertes successives et donc  à l’insuffisance de rentabilité de l’entreprise.
Il existe  en effet une  deuxième  série de problèmes   structurels : ceux  liés au besoin en fonds de roulement à financer  et donc  aux décalages  induits par le fonctionnement  de l’activité de l’entreprise dont  notamment :
-niveau de stocks très importants
-des crédits consentis aux clients  trop longs
- des crédits  accordés par les fournisseurs  trop courts.
B-  Problèmes  conjoncturels de trésorerie :
Nous entendons par problèmes  conjoncturels, des problèmes  touchant  le  court  terme,  tels que ceux  qui résultent  des fluctuations à court  terme  de l’activité de l’entreprise et donc des mouvements de recettes (encaissements) et des dépenses  (décaissements).
Les principales  causes   identifiables  sont les suivantes :
-les variations saisonnières  de l’activité  qui peuvent  conduire  à d’importants besoins de trésorerie à certaines  périodes  de l’année : C’est le cas de certaines industries agro-alimentaires, de l’industrie  des matériels  de ski etc……
-Le gonflement accidentel des stocks par suite d’annulation de commandes.
-Le retard ou la défaillance  du règlement d’un client qui provoque  un  manque de  recettes et donc d’encaissement.
- Des fluctuations de nature complètement aléatoire et donc par définition  imprévisibles  comme les guerres, des conflits sociaux, des grèves etc……
Les solutions à des problèmes conjoncturels  ne sont pas aisées à trouver.
Il peut s’agir soit de  choisir  de modes  de financement  appropriés comme les crédits de  campagne par exemple, soit  de  recourir  à des techniques telles  que  l’affacturage ou l’assurance crédit.
 Section 2: Nécessité de prévoir la trésorerie pour mieux la gérer 
      
Ce qui différencie  la gestion  de trésorerie  du diagnostic financier c’est la prise en compte systématique et obligatoire  de la demande prévisionnelle. La trésorerie d’entreprise doit accepter l’idée  de l’erreur car  la prévision  c’est l’erreur.
Au-delà  du souci du seul trésorier, celui qui occupe  en permanence  la bonne gestion  de toute entreprise, c’est le souci  de son insertion,  son maintien et son développement  en environnement instable. Autrement dit  son aptitude à anticiper  et à maintenir  son avenir en :
-prévoyant les événements au lieu de les subir
-se dotant  d’une ligne  d’action  au lieu  de procéder  au coup par coup.
-en passant d’un système de résultats constatés à un système de résultats  programmés.
Dés lors, la procédure budgétaire de l’entreprise  devient le reflet de la volonté de structurer la démarche d’anticipation de l’avenir qui se  traduira toujours in fine par l’évolution du solde de trésorerie ultime  de l’entreprise.
Refuser la prévision, c’est se refuser la capacité de gérer  (gérer c’est prévoir) et donc subir son environnement. Pour cela, l’entreprise doit impérativement  faire le lien entre  divers documents pour lesquels les horizons sont différents. Les trois documents  dont nous préconisons l’utilisation sont   les suivants :
- La fiche en valeur.
- Le plan ou budget de trésorerie.
- Le plan d’investissement ou plan de financement
 2-1. Gestion  au quotidien : La fiche  en valeur:

La seule logique du plan de trésorerie  de l’entreprise est un document  appelé fiche  en valeur. Cette fiche de suivi en date de valeur  constitue le document  de travail  quotidien  du trésorier d’entreprise.
                      
2-2- Le budget de trésorerie:
On appelle  budget de trésorerie, le document  qui, dans l’entreprise, recense des prévisions  d’encaissements ou de décaissements sur une période  donnée (le plus souvent l’année) dans le but d’évaluer  la position de trésorerie à intervalle de temps réguliers (le mois), de porter un jugement sur la politique générale de l’entreprise.
    L’égalité  fondamentale est la suivante :
Solde  de trésorerie  du mois m =Solde de trésorerie du mois m-1+ Encaissement  du mois  m - Décaissement du mois   m
2.2-1 Encaissements du budget de trésorerie:
Ils  correspondent  au flux d’entrée de fonds et proviennent ou non de l’exploitation de l’entreprise. On  y trouve  les éléments suivants :
-Les ventes : elles représentent le plus souvent, la partie la plus importante des rentrées de fonds de l’entreprise. Il  faut noter et ceci vaut pour tous les éléments  constitutifs du budget de  trésorerie, que l’on doit  raisonner  en  terme  de flux  monétaires   réellement encaissés ou décaissés  au cours de la période d’observation. Ainsi doit-on prendre  en compte  dans le budget  prévisionnel le montant des ventes réellement encaissées. Il  conviendra  donc de tenir compte  de la TVA et des délais de règlements  accordés  aux clients.
Les prévisions  sont  réalisées à partir des résultats antérieurs et de la croissance  attendue  du chiffre d’affaire.
                                                A   SUIVRE 

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