lundi 23 juillet 2012


Mozambique : l'Afrique inaugure sa première usine publique d'antirétroviraux

 

D'un coût de 27,5 millions de dollars, en partie financé par Vale, la première usine publique d'antirétroviraux du continent a été inaugurée le 21 juillet près de Maputo, au Mozambique.




La nouvelle tombe à pic alors que l'Onusida exhorte les États africains à augmenter la production continentale d'antirétroviraux (ARV). Si en Afrique, leur production était jusqu'à présent l'apanage de petites unités privées, l'usine de Maputo sera la première usine publique du continent, fruit d'un transfert de technologie sud-sud et d'un partenariat public-privé entre le Brésil et le Mozambique. Située dans la banlieue de Maputo, cette usine symbolise « l'excellent partenariat entre les peuples brésilien et mozambicain (...) dans les domaines public et privé », souligne ainsi Michel Temer, le vice-président brésilien qui assistait à l'inauguration du site. L'investissement requis a été assuré à hauteur de 23 millions de dollars par le Brésil et par le géant minier brésilien Vale, implanté au Mozambique, à hauteur de 4,5 millions de dollars.
Démarrage fin 2012
Les médicaments génériques, qui étaient jusqu'à présent fabriqués au Brésil, le seront au Mozambique dès la fin de l'année. Ils seront « certifiés et distribués aux Mozambicains », a souligné le vice-président brésilien. Objectif : réduire la dépendance de l'ancienne colonie portugaise - qui compte plus de 2,5 millions de séropositifs, soit 12 % de la population - envers la communauté internationale, qui finance actuellement 80 % de l'achat de médicaments dans le pays. Seul un dixième des patients séropositifs aurait actuellement accès à un traitement. À l'inverse, le Brésil dispose d'une industrie pharmaceutique publique puissante et affiche un faible taux de prévalence du virus VIH.


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