vendredi 6 juillet 2012


GESTION DE LA TRESORERIE : Le placement des excédents detrésorerie

 

Bien gérer consiste aussi à faire les bons choix pour le placement de la trésorerie excédentaire que génère votre exploitation.

Elle vous permettra d'une part de faire fructifier vos excédents et d'autre part vous constituer une réserve financière de sécurité pour parer à toute éventualité ou saisir des opportunités.

 Le choix de placer les liquidités pendant quelques mois doit se prévoir, s'étudier et se gérer en fonction des caractéristiques de l’exploitation, du montant de trésorerie disponible et de sa durée, et enfin des formules de placement (liquidité, fiscalité et

risque).

 

.1. Le compte à terme (CAT)

 

Un compte à terme est un compte sur lequel l’entreprise s’engage à maintenir une quantité définie de capitaux pendant une durée convenue (3 mois minimum) moyennant une rémunération fixée, à l’avance, et post-comptée.
                  
En cas de déblocage prématuré, une pénalité (2% en général) vient minorer le taux initialement convenu et l’on pratique un décompte prorata temporis.

Le compte à terme offre une grande sécurité tant au niveau du capital que des intérêts. La fiscalité applicable aux revenus de CAT est la taxe sur les revenus des capitaux mobiliers (TRCM) qui est la fusion des anciennes TPPRF et la TPA.  

 

.2. Le bon de caisse (BDC)

 

Un bon de caisse est un titre remis par les banques comportant un engagement de payer une somme à une échéance déterminée en contrepartie d’un prêt productif d’intérêt post ou précomptés.
Comme titre, le bon de caisse peut être cédé en cas de besoin avant l’échéance. En réalité, il n’existe pas de véritable marché secondaire du bon de caisse et c’est l’émetteur qui, comme pour le CAT (moyennant une pénalité), restitue les capitaux.

La rémunération et la fiscalité des bons de caisse reposent sur les mêmes principes que celles des comptes à terme.

.3. Les OPCVM monétaires

 

Les OPCVM ont pour objet la gestion de portefeuilles de titres et de liquidités sous forme de SICAV ou FCP.

Les entreprises qui souscrivent des SICAV ou des FCP courent un risque en capital limité. L’avantage essentiel de ce type de produit est de permettre une rémunération de la trésorerie sur de courtes périodes (quelques jours à quelques semaines) à un taux proche de celui du marché monétaire.

 

Les OPCVM monétaires sont parfaitement liquides pour peu que l’entreprise donne l’ordre de rachat suffisamment tôt. Les SICAV et FCP répondent à la fiscalité sur les profits de capitaux mobiliers (Taxe sur les profits des capitaux mobiliers en remplacement de la TPCVM).

.4. Les titres de créance négociables (TCN)

 

.4.1. Les bons du trésor négociables (BTN)

   

Ce sont des bons émis par le trésor et souscrits par toute personne physique ou morale. Le montant nominal de souscription doit être un multiple de 1000DH.
        
Les durées sont celles prévues dans le cadre des adjudications des BTN. Les maturités ne commencent qu’à partir de 3 mois.
        
Les bons du trésor sont remboursables à dater du jour de leur échéance. Ils peuvent toutefois, faire l’objet d’un remboursement anticipé 3 mois révolus après la date de souscription. Il est alors remboursé pour sa valeur nominale.

Le paiement des intérêts est réalisé annuellement ou à l’échéance des bons de faible maturité.

.4.2. Les billets de trésorerie (BDT)


Ce sont des titres négociables, d’une durée déterminée, émis au gré de l’émetteur en représentation d’un droit de créance, qui portent intérêt.
        
Ils ne peuvent être émis que par les personnes morales de droit marocain par exemple , autres que les établissements de crédit, disposant de fonds propres d’un montant au moins égal à 5 millions de DH.

Leur montant unitaire est fixé à 100000 DH. Ils ont une échéance fixe et une durée initiale de 10 jours au moins et un an au plus.

Leur rémunération est fixe, librement déterminée au moment de la souscription. Ils peuvent donner lieu à des intérêts précomptés.

 

.4.3. Les bons de sociétés de financement (BSF)


Ce sont des titres négociables, d’une durée déterminée, émis au gré de l’émetteur en représentation d’un droit de créance, qui portent intérêt.
        
Ils ne peuvent être émis que par les sociétés de financement autorisées par le ministère des finances. Aussi ces dernières ne peuvent émettre de bons qu’à hauteur de 40% de leur encours d’emplois en crédit à la clientèle.

Leur montant unitaire est fixé à 100000 DH. Ils ont une échéance fixe et une durée initiale de 2 ans (*) au moins et 7 ans au plus.

(*) Vu leur durée ces placements sont peu adéquats avec les préoccupations du trésorier qui est tenu d’avoir des placements plus liquides.

  

Remarque :

 

Nous n’avons pas développé les certificats de dépôts car ils ne sont souscrits que par la CDG, les banques et les sociétés de bourse.


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