À qui profitera la liquidation de la BRS ?

 À qui profitera la liquidation de la BRS ?

La cession de la BRS, dans les conditions actuelles, risque de générer d’importantes moins-values. A qui profite cette vente précipitée ?

L’article de Les Afriques, intitulé «Comment la BOAD a racheté la BRS au franc symbolique»  a fait couler beaucoup d’encre. La Banque ouest africaine, qui ne dément pas l’information, a confié aux autorités sénégalaises qu’elle recherchait bel et bien un repreneur pour la BRS, holding communautaire créé en 2000 pour lutter contre la pauvreté. «Le conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) a confié la BRS à la BOAD pour qu’elle recherche un repreneur qui pourra conserver l’orientation de la banque définie par les chefs d’Etat», a indiqué Abdoulaye Diop, ministre sénégalais de l’Economie et des Finances.

Celui-ci déclare notamment que «si nous n’arrivons pas à trouver un repreneur, il faudra alors la liquider». Pour de nombreux experts qui connaissent bien la banque en question, elle n’aura aucune difficulté à trouver des repreneurs, en bloc ou, comme le susurrent certaines parties privées, en pièces détachées. L’idéal serait d’abord de la recapitaliser, la redresser et la céder au bout de quelques années à un prix intéressant. «Dans les conditions actuelles, la BRS ne peut être cédée qu’au rabais», explique cet expert.