mardi 12 juin 2012



Comparaison entre la méthode des centres d’analyse et la méthode ABC ( suite )







II-LA METHODE A BASE D’ACTIVITES (ABC) :
1-Définition et objectifs
C’est à la fin des années 80, que cette méthode a été élaborée suite aux travaux d’un programme de recherche américain. Ces travaux ont conduit en effet à formuler des critiques à l’égard des méthodes américaines classiques qui seraient devenues inappropriées en raison notamment de l’évolution du contexte économique et organisationnel.
Deux (2) aspects de ces évolutions sont notamment mis en exergue :
o   L’augmentation considérable de la part des charges indirectes dans le montant des couts ;
o   Le constat d’une interdépendance entre les activités de l’organisation au sein du processus de création de valeur.
Cette remise en cause des méthodes américaines classiques de calcul des couts est à l’origine du développement d’une nouvelle méthode connue sous la dénomination « Activity Based Costing » qui peut se traduire par la méthode ABC ou méthode à base d’activités.
La méthode proposée vise à identifier les activités réalisées au sein de l’organisation afin d’être à même de les relier, de manière la plus directe possible, avec la création de valeur (processus, produits services…)
2-Les principales étapes de la méthode
a-Identifier les activités
Il s’agit de recenser l’ensemble des activités de l’entreprise. Cette analyse est faite à partir de la documentation existant dans l’entreprise et par enquête auprès des personnels des différents niveaux hiérarchiques.
            b-Affecter les ressources aux activités
Les ressources sont les charges consommées par chaque activité ; elles sont directes par rapport aux activités définies.
            c-Identifier les inducteurs d’activité
Il s’agit de rechercher les facteurs expliquant le mieux la consommation de ressources.
Un inducteur et un indicateur de volume d’activité. Il traduit une relation de causalité entre la consommation des ressources et les activités.
Remarque :
Les activités qui ont le même inducteur peuvent être regroupées dans un centre.

3-Apports de la méthode base d’activités
La méthode de calcul des couts a base d’activités se fonde sur une identification organisationnelle des activités de l’entreprise.
o   Les apports lies a la notion d’activité comme base de l’analyse :
La méthode se centre sur les activités et non sur les produits. En effet alors que les produits peuvent avoir un cycle de vie très court, c’est au sein des activités que perdurent le savoir faire de l’entreprise et que se trouve la création de valeur qui sera incluse dans les produits par combinaisons diverses. De plus, l’utilisation de l’activité comme élément d’analyse ouvre des perspectives de combinaisons multiples pour déterminer les couts de processus particuliers, d’ensemble d’activités, de services spécifiques (maintenance, qualité…)… On introduit ainsi la possibilité de prendre en compte la perspective du client, le lien avec la création de valeur, autrement dit une logique de la demande. La méthode permet donc de pallier certaines des lacunes mentionnées dans le cas des centres d’analyse, par exemple celles relatives à la prise en compte de la demande des clients et de l’innovation.
            Les apports liés à la notion d’inducteur de couts
Avec la notion d’inducteurs de couts, c’est la recherche des facteurs de causalité déterminants de la consommation des ressources qui est mise en exergue. Cette recherche est effectuée pour chaque activité, mais il s’agit également de déterminer les inducteurs qui sont communs à plusieurs activités et qui par conséquent sont probablement appelés à jouer un rôle transversal majeur. La recherche des causes déterminantes de l’évolution des couts, avec la notion d’inducteurs de couts, à notamment conduit à faire apparaitre de manière plus claire des liens de causalités tels que : les effets de série, de diversification de gamme, de complexité des produits…
Cependant, les modalités d’identification des activités à partir d’une étude organisationnelle, le degré de détail requis dans l’analyse, les multiples combinaisons des activités qu’il est possible d’envisager, les difficultés pour trouver les inducteurs de couts les plus déterminants laissent supposer une certaine lourdeur pour la mise en œuvre et l’utilisation de la méthode ainsi que l’extrême influence des choix opérés.
Nous ne trancherons pas ici, le fait de savoir s’il s’agit à proprement parler d’apports nouveaux ou bien de renouer ainsi, d’une certaine façon, avec les fondements de la méthode des centres d’analyse ou des sections homogènes. Quoi qu’il en soit la méthode a suscité débats, controverse qui conduisent à repenser les calculs de couts complets afin d’améliorer leur pertinence.


3-Apports de la méthode base d’activités
La méthode de calcul des couts a base d’activités se fonde sur une identification organisationnelle des activités de l’entreprise.
o   Les apports lies à la notion d’activité comme base de l’analyse :
La méthode se centre sur les activités et non sur les produits. En effet alors que les produits peuvent avoir un cycle de vie très court, c’est au sein des activités que perdurent le savoir faire de l’entreprise et que se trouve la création de valeur qui sera incluse dans les produits par combinaisons diverses. De plus, l’utilisation de l’activité comme élément d’analyse ouvre des perspectives de combinaisons multiples pour déterminer les couts de processus particuliers, d’ensemble d’activités, de services spécifiques (maintenance, qualité…)… On introduit ainsi la possibilité de prendre en compte la perspective du client, le lien avec la création de valeur, autrement dit une logique de la demande. La méthode permet donc de pallier certaines des lacunes mentionnées dans le cas des centres d’analyse, par exemple celles relatives à la prise en compte de la demande des clients et de l’innovation.

o   Les apports liés à la notion d’inducteur de couts
Avec la notion d’inducteurs de couts, c’est la recherche des facteurs de causalité déterminants de la consommation des ressources qui est mise en exergue. Cette recherche est effectuée pour chaque activité, mais il s’agit également de déterminer les inducteurs qui sont communs à plusieurs activités et qui par conséquent sont probablement appelés à jouer un rôle transversal majeur. La recherche des causes déterminantes de l’évolution des couts, avec la notion d’inducteurs de couts, à notamment conduit à faire apparaitre de manière plus claire des liens de causalités tels que : les effets de série, de diversification de gamme, de complexité des produits…
Cependant, les modalités d’identification des activités à partir d’une étude organisationnelle, le degré de détail requis dans l’analyse, les multiples combinaisons des activités qu’il est possible d’envisager, les difficultés pour trouver les inducteurs de couts les plus déterminants laissent supposer une certaine lourdeur pour la mise en œuvre et l’utilisation de la méthode ainsi que l’extrême influence des choix opérés.
Nous ne trancherons pas ici, le fait de savoir s’il s’agit à proprement parler d’apports nouveaux ou bien de renouer ainsi, d’une certaine façon, avec les fondements de la méthode des centres d’analyse ou des sections homogènes. Quoi qu’il en soit la méthode a suscité débats, controverse qui conduisent à repenser les calculs de couts complets afin d’améliorer leur pertinence.

4-Les limites de la méthode
La principale limite du modèle à base d’activités réside dans sa complexité. La qualité du modèle dépend de la façon dont il est défini : définition des activités, définition des inducteurs, regroupement des inducteurs, etc.



III- COMPARAISON ENTRE LA METHODE DES CENTRES D’ANALYSE ET LA METHODE ABC
a-Cadre théorique                                                                
Méthode des centres d’analyses
Méthode  ABC
                                   Traitement des charges indirectes
Les charges indirectes transitent dans des centres d’analyse pour être en suite imputées aux produits à l’aide d’U.O.
Les charges indirectes sont regroupées dans les activités et le cout de chaque activité est déterminé. Ce cout est ensuite réparti entre les produits à l’aide d’inducteurs
                                      Centre d’analyse et activité
Un centre d’analyse correspond le plus souvent à une division comptable, comprenant des activités non homogènes.
Une activité correspond à un ensemble de taches homogènes. Le fonctionnement de l’entreprise est appréhendé à travers une véritable  «carte de ses  activités ».
                                   Unité d’œuvre et inducteur
L’unité d’œuvre est souvent liée à un volume de production.
L’inducteur de cout traduit une relation de causalité entre l’activité et la ressource consommé(ou charge).n

b-Cadre pratique
Calcul du cout des inducteurs par unité de produit par la méthode ABC
Cout des produits
Produit1
Produit2
Remarque

Cout directs
Couts directs matière
Couts de main d’œuvre directe
Couts directs fixe de
fabrication
couts directs distribution
couts indirects
158
131
20

5

2
31,0219
573
331
40

200

2
499,8914

Cout Total
189,0219
1072,8914




Les résultats obtenus par la méthode ABC
Résultat des produits vendus
Produit1
Produit2
Quantité
Prix unitaire
Total
Quantité
Prix unitaire
Total
Prix de vente
Cout de revient
100000
100000
195,0000
189,0219
19500000
18902190,00
2000
2000
1100,00
1072,8914
2200000,00
2145782,80
Résultat
Taux de rentabilité


5,978295
597810,00

      3,07%

27,109700
54217,20

2,46%

Les résultats obtenus à partir de la méthode des centres d’analyse

Résultat des produits vendus
             Produit1
               Produit2
Quantité
Prix unitaire
Total
Quantité
Prix unitaire
Total
Prix de vents
Cout de revient
100000

100000
195,00

197,198866
19500000

19719886,60
2000

2000
1100

664,031678
2200000

1328069,36
Résultat
Taux de rentabilité

-2,1989
-219886,60

-1,13%

435,9683
871936,64

39,63%

D’où, le tableau comparatif suivant :
Comparaison
Méthode des centres d’analyse
Méthode à base d’activité
Produit1
Produit2
Produit1
Produit2
Prix de vente
Cout unitaire
Résultats unitaires
Marge en %
Résultat global
Résultat total pour les 2 produits
195
197,19
-2,1989
-1,13%
-219886,60
1100
664,03
435,9683
39,63%
871936,64
195
189,02
5,9781
3,07%
591810
1100
1072,89
27,1086
2,46%
54217,2
               652050,04
           652027,20

Le résultat global est identique quelle que soit la méthode de calcul des couts. Le faible écart entre les deux résultats est dû aux effets des arrondis. Par contre, les couts et résultats par produit sont différents.
Par la méthode des centres d’analyse, le produit P1, fabriqué en grande quantité (100000 unités) se voit imputé une grande part des charges indirectes lorsque les unités d’œuvre sont « volumiques » (Heures de main d’œuvre, quantités traités dans l’atelier). Son cout est ainsi proportionnellement plus important à tel point que son résultat est déficitaire. Il subventionne le produit P2 fabriqué en série.
Dans la méthode à base d’activités, l’utilisation d’inducteurs non volumiques (nombre de fournisseurs, nombre de lignes de produits…) corrige ce phénomène. Le cout P1 est diminué et son résultat devient même positif. Le cout de P2 prend en considération « l’effet de série » qui était masqué dans l’autre méthode.

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