dimanche 17 juin 2012


Centrafrique : un démocrate de l'internet


Avec le soutien du fonds Central Africa SME, Millenium Telecom entend rendre internet plus accessible en Centrafrique. Un pays dans lequel les abonnements coûtent aujourd'hui plus de 150 dollars par mois.






Millenium Telecom part à l'assaut d'internet en Centrafrique. La jeune société, fondée mi 2011 par l'ancien directeur général de Moov Centrafrique (Etisalat), Souleymane Diallo, entend rendre internet plus accessible dans un pays où sa pénétration reste inférieure à 1%. Face à lui, les trois opérateurs mobiles (Orange, Moov et Telecel) et l'opérateur historique, la Socatel. « Ces opérateurs n'ont développé des offres internet que depuis deux ou trois ans et ils se sont concentrés surtout sur les grandes entreprises, analyse Souleymane Diallo. Notre volonté est de démocratiser davantage l'accès à internet. »
Des cartes pré-payées
Alors que l'accès à la fibre optique n'est prévu que dans un an environ, les prix restent très élevés : à partir de 150 à 200 dollars par mois pour un abonnement internet et jusqu'à 500 dollars pour une connexion de meilleure qualité. « Nous allons faire de l'internet à la carte. Jusqu'alors, un client devait s'abonner au mois. Nous allons commercialiser des cartes pré-payées qui permettront d'acheter par exemple 1h d'internet », ajoute Souleymane Diallo.
Alors que l'offre commerciale doit être lancée en août prochain, Millenium Telecom a reçu le soutien du fonds Central Africa SME, dédié à la RD Congo et à la Centrafrique. Géré par XSML, ce financier a annoncé ce jour (13 juin) avoir apporté 350 000 dollars à la société, sous forme de capital et de prêt. « Millenium Telecom utilise les dernières technologies 4G Wimax, se réjouit Jarl Heijstee, associé chez XSML. Cela requiert moins de tours de télécommunications et permet un débit internet plus rapide. Le taux de pénétration d'internet au Cameroun voisin, de l'ordre de 4%, laisse entrevoir de belles perspectives à la société. » Millenium Telecom vise 4 000 à 4 500 clients d'ici 2013. Un petit pas supplémentaire dans la démocratisation d'internet en Afrique


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