dimanche 3 juin 2012


Afrique : 4,5% de croissance en 2012

Si le dernier rapport sur les Perspectives économiques en Afrique est plutôt positif en termes de croissance prévue, de nombreux facteurs d'inquiétude demeurent.







Dure année 2011 pour le continent africain. Relativement épargnée par la crise financière internationale de 2008, l'augmentation du PIB continental aura été lourdement affectée par l'instabilité politique, la croissance reculant de 5 % en 2010 à 3,4 % en 2011. « En Égypte, la croissance a chuté de 3,3 points de pourcentage en 2011, passant sous les 2 %, alors qu’en Tunisie, le repli de 4,2 points de pourcentage s’est traduit par une croissance négative d’environ -1 %. En Libye, la guerre civile a provoqué l’arrêt de la production de pétrole, d’où un effondrement de plus de 40 % du PIB. En Côte d’Ivoire, le conflit postélectoral explique un recul de presque 6 % du PIB », rappellent les auteurs du rapport Perspectives économiques en Afrique, rendu public le 28 mai à Arusha, en Tanzanie.

Fruit d'une collaboration entre la Banque africaine de développement, le Centre de développement de l'OCDE, le Programme des Nations unies pour le développement et la Commission économique des Nations-Unies pour l'Afrique, ce rapport table pour 2012 sur une croissance de 4,5 % et de 4,8 % en 2013. L'Afrique subsaharienne devrait largement mener la tendance, avec une progression du PIB prévue à 5,4 % en 2012, contre 3 % en Afrique du Nord.
Si le rapport souligne la nature plus diversifiée de la croissance africaine, avec une forte montée en puissance des services, il s'inquiète également de plusieurs phénomènes dont la retombée des cours des matières premières ou encore les tensions inflationnistes. Surtout, soulignent les auteurs, « les perspectives économiques pour le continent africain dépendent de nombreux facteurs qui échappent aux prévisions. Une aggravation de la crise dans la zone euro provoquerait un ralentissement mondial et un scénario plus pessimiste que celui sur lequel repose ce rapport. »
Des progrès importants restent à faire en matière d'intégration régionale, de lutte contre la fuite des capitaux, de gouvernance et de développement humain, entre autres. Le cas spécifique du chômage des jeunes est l'un des points mis en avant par le rapport.


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