GESTION DE LA TRESORERIE : Le placement des excédents detrésorerie
Bien
gérer consiste aussi à faire les bons choix pour le placement de la trésorerie
excédentaire que génère votre exploitation.
Elle
vous permettra d'une part de faire fructifier vos excédents et d'autre part
vous constituer une réserve financière de sécurité pour parer à toute éventualité
ou saisir des opportunités.
Le choix de placer les liquidités pendant quelques mois doit se prévoir, s'étudier et se gérer en fonction des caractéristiques de l’exploitation, du montant de trésorerie disponible et de sa durée, et enfin des formules de placement (liquidité, fiscalité et
risque).
.1. Le compte à
terme (CAT)
Un
compte à terme est un compte sur lequel l’entreprise s’engage à maintenir une
quantité définie de capitaux pendant une durée convenue (3 mois minimum)
moyennant une rémunération fixée, à l’avance, et post-comptée.
En
cas de déblocage prématuré, une pénalité (2% en général) vient minorer le taux
initialement convenu et l’on pratique un décompte prorata temporis.
Le
compte à terme offre une grande sécurité tant au niveau du capital que des
intérêts. La fiscalité applicable aux revenus de CAT est la taxe sur les
revenus des capitaux mobiliers (TRCM) qui est la fusion des anciennes TPPRF et
la TPA.
.2. Le bon de
caisse (BDC)
Un
bon de caisse est un titre remis par les banques comportant un engagement de
payer une somme à une échéance déterminée en contrepartie d’un prêt productif
d’intérêt post ou précomptés.
Comme
titre, le bon de caisse peut être cédé en cas de besoin avant l’échéance. En
réalité, il n’existe pas de véritable marché secondaire du bon de caisse et
c’est l’émetteur qui, comme pour le CAT (moyennant une pénalité), restitue les
capitaux.
La
rémunération et la fiscalité des bons de caisse reposent sur les mêmes
principes que celles des comptes à terme.
.3. Les OPCVM monétaires
Les
OPCVM ont pour objet la gestion de portefeuilles de titres et de liquidités
sous forme de SICAV ou FCP.
Les
entreprises qui souscrivent des SICAV ou des FCP courent un risque en capital
limité. L’avantage essentiel de ce type de produit est de permettre une
rémunération de la trésorerie sur de courtes périodes (quelques jours à
quelques semaines) à un taux proche de celui du marché monétaire.
Les
OPCVM monétaires sont parfaitement liquides pour peu que l’entreprise donne
l’ordre de rachat suffisamment tôt. Les SICAV et FCP répondent à la fiscalité
sur les profits de capitaux mobiliers (Taxe sur les profits des capitaux
mobiliers en remplacement de la TPCVM).
.4. Les titres
de créance négociables (TCN)
.4.1. Les bons
du trésor négociables (BTN)
Ce
sont des bons émis par le trésor et souscrits par toute personne physique ou
morale. Le montant nominal de souscription doit être un multiple de 1000DH.
Les
durées sont celles prévues dans le cadre des adjudications des BTN. Les
maturités ne commencent qu’à partir de 3 mois.
Les
bons du trésor sont remboursables à dater du jour de leur échéance. Ils peuvent
toutefois, faire l’objet d’un remboursement anticipé 3 mois révolus après la
date de souscription. Il est alors remboursé pour sa valeur nominale.
Le
paiement des intérêts est réalisé annuellement ou à l’échéance des bons de
faible maturité.
.4.2.
Les billets de trésorerie (BDT)
Ce
sont des titres négociables, d’une durée déterminée, émis au gré de l’émetteur
en représentation d’un droit de créance, qui portent intérêt.
Ils
ne peuvent être émis que par les personnes morales de droit marocain par
exemple , autres que les établissements de crédit, disposant de fonds propres
d’un montant au moins égal à 5 millions de DH.
Leur
montant unitaire est fixé à 100000 DH. Ils ont une échéance fixe et une durée
initiale de 10 jours au moins et un an au plus.
Leur
rémunération est fixe, librement déterminée au moment de la souscription. Ils
peuvent donner lieu à des intérêts précomptés.
.4.3.
Les bons de sociétés de financement (BSF)
Ce
sont des titres négociables, d’une durée déterminée, émis au gré de l’émetteur
en représentation d’un droit de créance, qui portent intérêt.
Ils
ne peuvent être émis que par les sociétés de financement autorisées par le
ministère des finances. Aussi ces dernières ne peuvent émettre de bons qu’à hauteur
de 40% de leur encours d’emplois en crédit à la clientèle.
Leur
montant unitaire est fixé à 100000 DH. Ils ont une échéance fixe et une durée
initiale de 2 ans (*) au moins et 7 ans au plus.
(*)
Vu leur durée ces placements sont peu adéquats avec les préoccupations du
trésorier qui est tenu d’avoir des placements plus liquides.
Remarque :
Nous
n’avons pas développé les certificats de dépôts car ils ne sont souscrits que
par la CDG, les banques et les sociétés de bourse.
AIDEZ-MOI A FAIRE CONNAITRE CE BLOG EN AIMANT CA SUR FACEBOOK
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire