dimanche 13 janvier 2013



INVESTIR A L’INTERNATIONAL :

I -  IDE et délocalisation :

Investir à l’international peut présenter d’intéressantes opportunités mais aussi davantage de risques qu’investir sur son marché national car une variable s’ajoute : le fait de travailler dans un contexte différent. Cela engendre une multitude de changements, notamment au niveau du cadre culturel, juridique, fiscal, commercial, etc.

IDE : un investissement direct à l’étranger est un investissement réalisé par l’entreprise d’un pays pour s’implanter dans un autre pays.

Le FMI retient trois critères :
* Acquérir un intérêt durable.
*  Dans une entreprise exerçant ses activités sur le territoire d’une économie autre que celle de l’investisseur.
*  Et avoir un pouvoir effectif dans la gestion de l’entreprise.

Les trois principales raisons sont les suivantes (trois M : matières, main-d’œuvre, marchés) :
-  accès aux matières premières ;
-  délocalisation de la production (accès à une main d’œuvre « moins coûteuse » ou plus qualifiée) ;
-  accès aux marchés (complémentarités produits-marchés, taille critique, accès à une zone de libre échange…).

Il y a différents type d’IDE (industriel, commercial, financier), ils s’effectuent selon différents modalités (joint venture, filiale 100%...), avec différentes formes juridiques (bureau de représentation, SA, SARL ou équivalent…). Une « joint venture » est une entreprise réunissant des partenaires de différentes nationalités, en général sous la forme juridique d’une société.

NE PAS CONFONDRE IDE ET DÉLOCALISATION

La délocalisation consiste en un transfert de tout ou partie du processus de production dans un pays étranger dans le but de bénéficier d’avantages en termes de coûts du travail. Les deux notions ne sont pas nécessairement confondues. Un IDE n’est pas nécessairement une délocalisation (cf. les deux raisons : matières et marché). Une délocalisation n’est nécessairement un IDE : elle peut se faire par sous-traitance, sans investissement.

II –  La joint venture :
La création d’une joint venture s’étend sur un minimum de trois à six mois, plutôt un an. Il s’agit en effet de s’allier avec un ou plusieurs partenaires locaux ou étrangers et de déterminer toutes les clauses contractuelles qui seront nécessaires au bon déroulement de l’entreprise créée, jusqu’à s’entendre sur le terme d’une possible cession ou liquidation. Les différentes étapes à suivre sont les suivantes :

1 – Recherche d’informations sur des partenaires locaux potentiels
2 – Contacts
3 – Si entente possible, rédaction d’une « lettre d’intention » ou memorendum of understanding.
Chaque partenaire déclare son intention de réaliser un projet en commun sans prendre l’engagement de le faire.
4 – Etude de faisabilité : il s’agit de formuler les conditions d’exploitation et procéder à différentes études (étude de marché et de rentabilité, étude technologique, étude réglementaire).
5 – Joint Venture agreement : il faut veiller à certains points sensibles : répartition des pouvoirs et des responsabilités, contrôle de l’actionnariat, clause de sortie, attribution de juridiction, clause de non concurrence.
6 – Contrats associés (ou contrats annexes) : ils concernent les approvisionnements (auprès des partenaires), l’exportation (réseau de partenaires), les transferts de technologie, l’assistance technique…

A ces études s’ajoute l’évaluation du risque pays. Il importe également d’évaluer le climat des affaires et l’environnement économique et social.




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