mardi 29 janvier 2013

Bourse des valeurs et marché financier ( suite )



Bourse des valeurs et marché financier ( suite )





III- Les indices boursiers français :

  Les indices permettent de mesurer l’évolution des marchés boursiers, de comparer les résultats des différentes places financières. Ils servent de référence (benchmark) pour mesurer les performances boursières des investisseurs et des gestionnaires de portefeuilles. Certains indices servent de support aux contrats à terme et / ou aux contrats d’options négociés sur les marchés dérivés.
Un indice boursier représente par un nombre unique la variation relative d’un ensemble de cours boursiers. Il est le résultat de calculs dont les règles sont stables dans le temps et se définit par :
-          l’échantillon des valeurs retenues,
-          la pondération des valeurs le composant,
-          la date de référence ou période de base.

La place de Paris dispose d’une gamme complète d’indices boursiers qui sont adaptés à chaque segment de la bourse et à une réalité changeante.
Les trois indices actions les plus connus de la place de Paris sont le CAC 40, le SBF 120 et le SBF 250, ont été conçus selon une logique d’emboîtement : le SBF 250 comprend les 120 valeurs du SBF 120 qui comprend lui-même les 40 valeurs du CAC 40. Cette structure hiérarchique assure une bonne cohérence entre les indices.

IV- La création d’EURONEXT NV :

L’événement le plus important pour le marché boursier français et pour la construction boursière européenne s’est produit en l’an 2000. Le 22 septembre 2000, la fusion annoncée entre les bourses de Paris, Bruxelles et Amsterdam s’est concrétisée, donnant naissance à EURONEXT qui est la première fusion réussie de bourses nationales indépendantes.
EURONEXT NV est une société anonyme de droit néerlandais (le siège social est à Amsterdam) dirigée par un conseil de surveillance et un directoire, cette structure étant la plus adaptée aux fusions multinationales.
EURONEXT Paris est responsable du fonctionnement des marchés réglementés de la place de Paris (Premier marché, second marché et nouveau marché), de leur sécurité, de leur développement.

V- Les acteurs de la Bourse :

      Les sociétés de bourse sont les acteurs de base de la Bourse. Ce sont des organismes financiers, souvent filiales d’institutions bancaires importantes, chargés de la négociation et de la cotation des valeurs mobilières. Ce sont donc des personnes morales qui ont succédé, en 1988, à une personne physique, l’agent de change. Les sociétés de bourse, comme autrefois les officiers ministériels qu’étaient les agents de change, détiennent le monopole des opérations à la Bourse.



VI- Présentation de la nouvelle Autorité des marchés financiers :

    Le texte de loi sur la sécurité financière, a organisé la fusion de la COB et du CMF en une entité unique qui a pris le nom d’ « Autorité des marchés financiers ».
Dans les grandes lignes, la nouvelle entité a été conçue comme une sorte d’addition des deux régulateurs existants. Néanmoins, le gouvernement a souhaité conférer une relative indépendance à la nouvelle autorité.
   Ainsi l’AMF se caractérise par un statut nouveau d’autorité publique indépendante dotée de la personnalité morale, distincte de l’Etat.
 Concrètement, le fait que l’AMF dispose de la personnalité morale, ce qui était le cas du CMF mais pas de la COB, lui assurera une certaine autonomie dans la gestion de son budget.
Surtout, cela lui permettra d’agir en justice mais aussi, éventuellement d’être assignée en responsabilité (Dufour O., 2003).
En pratique, l’AMF est opérationnelle depuis le 24 novembre 2003, date de son installation par le ministre français de l’économie et des finances. Elle s’est dotée d’un certain nombre de moyens de communications qui relatent son activité et la rapprochent de plus en plus des épargnants et des marchés financiers.
  Par ailleurs, l’AMF vient d’achever d’une part, le recrutement de son personnel administratif et d’autre part la composition de ses différents organes. 

  Les compétences et les missions de l’AMF :

L’AMF ne doit pas être « la simple juxtaposition des organigrammes et des équipes de la COB, du CMF et CDGF. Il s’agit d’une nouvelle autorité publique indépendante qui doit affirmer sa propre identité et tirer le meilleur parti de la fusion dont elle est issue ».
C’est en ses termes, que Michel Prada (2004) définit la nouvelle autorité de régulation.
De ce fait, l’AMF aura un champ de compétence plus large, dans le sens où elle constituera en quelque sorte le régulateur des rapports entre les acteurs du marché, les émetteurs, les investisseurs et les intermédiaires.
Plus précisément, ses compétences portent en premier lieu, sur les opérations et l’information financière où elle doit réglementer et contrôler l’ensemble des opérations financière portant sur les sociétés cotée. Elle doit veiller au bon déroulement des offres publiques boursière et vérifier la pertinence et la fiabilité des informations publiées par les sociétés.
En deuxième lieu, l’AMF supervise les produits d’épargne collective en autorisant la création de SICAV et de FCP. Elle vérifie notamment l’information figurant dans le prospectus simplifié de chaque produit, qui doit être remis au client avant d’investir.
En troisième lieu, l’AMF définit les principes d’organisation et de fonctionnement des entreprises de marché et des systèmes de règlement livraison.
Finalement et en quatrième lieu, l’AMF détermine les règles de bonne conduite et les obligations que doivent respecter les professionnels autorisés à fournir des services d’investissement au des conseils en investissement.


 Côté missions, la principale sera de garantir tout à la fois l’efficience et l’intégrité des marchés financiers.
L’efficience, c’est selon Michel Prada (2004), « Leur (les marchés) aptitude technique à remplir au mieux, en termes de coût, de délai et de sûreté les fonctions d’échanges entre demandeurs et offreurs de capitaux ».

Leur intégrité, c’est à la fois « la pertinence, la transparence et l’accessibilité de l’information qui irrigue les marchés et nourrit les décisions des acteurs, et la loyauté comme l’équité dans les rapports entre ces acteurs au regard du jeu de leur compétition, comme au regard des relations des forts aux faibles » (Prada .M, 2004).

Au total donc, la mission de l’AMF c’est de protéger l’épargne investie en produits financiers, de s’assurer de la qualité des informations transmises aux investisseurs et de veiller au bon fonctionnement des marchés financiers. De plus, l’AMF a un véritable rôle dans la réglementation, le contrôle et la sanction de la profession d’analyste financier.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire