lundi 6 août 2012


Nigeria : création d'un fonds pétrolier

Les États africains producteurs d'hydrocarbures tentent de gérer au mieux la manne pétrolière. Dernier exemple en date, la création d'un fonds souverain de 800 millions d'euros par le Nigeria.



Lagos a finalement annoncé le 31 juillet le lancement avant la fin de cette année d'un fonds souverain doté d'un capital initial de plus de 800 millions d'euros, notamment financé par les excédents de la manne pétrolière. Déjà annoncée en avril 2010 par le président Goodluck Jonathan, sous le nom de Fonds national des richesses souveraines (NSWF), l'idée semble avoir fait son chemin depuis.
Ce fonds investira pour garantir des ressources aux générations futures, renforcer les infrastructures et amortir la baisse des prix du pétrole. Il remplacera progressivement l'Excess Crude Account (ECA). De lourds soupçons de corruption pèsent sur la gestion de ce dernier. Doté de près de 14 milliards d'euros en 2007, il ne renfermerait plus aujourd'hui que 5,7 milliards d'euros dans ses caisses, alors que les cours de brut sont restés élevés. Pour comparaison, la compagnie pétrolière nationale NNPC a récemment rappelé que l'État lui devait encore 5,6 milliards d'euros de subventions, soit la quasi-totalité des fonds détenus par ECA.
La Tanzanie et le Gabon aussi
La Tanzanie, qui s'apprête à devenir producteur de gaz et à tirer de cette ressource près de 2,5 milliards d'euros de revenus annuels supplémentaires, a elle aussi annoncé son intention de créer un fonds similaire. En février dernier, c'est le Gabon, autre producteur africain de pétrole, qui a lancé le Fonds souverain de la République gabonaise, lequel commencera à investir lorsqu'il aura atteint le capital minimum de 762 millions d'euros.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire