THEME 1: ORIGINES DES
PROBLEMES DE TRESORERIE ET PREVISIONS
Section 1 :
Comprendre l’origine des problèmes de trésorerie :
A
l’origine des problèmes de trésorerie
que peut rencontrer toute entreprise, on
trouve des problèmes soient structurels ou conjoncturels. Il faut en effet nuancer
l’analyse en fonction de la gravité
présumée des problèmes. Ces derniers peuvent impliquer le haut
du bilan (fonds de roulement ou
le bas du bilan (besoin en fonds de roulement), voire dans certains cas les deux.
A - Problèmes structurels de trésorerie :
Ces
problèmes structurels de trésorerie sont essentiellement des
problèmes à moyen et long terme qui tiennent essentiellement à des difficultés telles qu’une insuffisance de fonds de
roulement (FR) qui peut amener des
problèmes de trésorerie.
Si
l’on voulait lister les causes principales
de ces problèmes on pourrait
retrouver les suivants :
-un
trop fort montant d’investissement
réalisé sous la forme d’acquisitions
d’immobilisations corporelles ou
incorporelles.
-des
investissements financiers trop
importants (prise de contrôle des
sociétés, achat de titres de participation).
-une
insuffisance de capitaux permanents due notamment à la faiblesse du capital social
de la société, ou sans endettement à moyen
et à long terme, à la faiblesse des bénéfices mis en réserve, à des pertes successives et donc à l’insuffisance de rentabilité de
l’entreprise.
Il
existe en effet une deuxième
série de problèmes
structurels : ceux liés au
besoin en fonds de roulement à financer
et donc aux décalages induits par le fonctionnement de l’activité de l’entreprise dont notamment :
-niveau
de stocks très importants
-des
crédits consentis aux clients trop longs
-
des crédits accordés par les fournisseurs trop courts.
B- Problèmes
conjoncturels de trésorerie :
Nous
entendons par problèmes conjoncturels,
des problèmes touchant le
court terme, tels que ceux
qui résultent des fluctuations à
court terme de l’activité de l’entreprise et donc des
mouvements de recettes (encaissements) et des dépenses (décaissements).
Les
principales causes identifiables sont les suivantes :
-les
variations saisonnières de
l’activité qui peuvent conduire
à d’importants besoins de trésorerie à certaines périodes
de l’année : C’est le cas de certaines industries
agro-alimentaires, de l’industrie des
matériels de ski etc……
-Le
gonflement accidentel des stocks par suite d’annulation de commandes.
-Le
retard ou la défaillance du règlement
d’un client qui provoque un manque de
recettes et donc d’encaissement.
-
Des fluctuations de nature complètement aléatoire et donc par définition imprévisibles
comme les guerres, des conflits sociaux, des grèves etc……
Les
solutions à des problèmes conjoncturels
ne sont pas aisées à trouver.
Il
peut s’agir soit de choisir de modes
de financement appropriés comme
les crédits de campagne par exemple,
soit de
recourir à des techniques
telles que l’affacturage ou l’assurance crédit.
Section 2: Nécessité
de prévoir la trésorerie pour mieux la gérer
Ce
qui différencie la gestion de trésorerie
du diagnostic financier c’est la prise en compte systématique et
obligatoire de la demande
prévisionnelle. La trésorerie d’entreprise doit accepter l’idée de l’erreur car la prévision
c’est l’erreur.
Au-delà du souci du seul trésorier, celui qui
occupe en permanence la bonne gestion de toute entreprise, c’est le souci de son insertion, son maintien et son développement en environnement instable. Autrement dit son aptitude à anticiper et à maintenir son avenir en :
-prévoyant
les événements au lieu de les subir
-se
dotant d’une ligne d’action
au lieu de procéder au coup par coup.
-en
passant d’un système de résultats constatés à un système de résultats programmés.
Dés
lors, la procédure budgétaire de l’entreprise
devient le reflet de la volonté de structurer la démarche d’anticipation
de l’avenir qui se traduira toujours in
fine par l’évolution du solde de trésorerie ultime de l’entreprise.
Refuser
la prévision, c’est se refuser la capacité de gérer (gérer c’est prévoir) et donc subir son
environnement. Pour cela, l’entreprise doit impérativement faire le lien entre divers documents pour lesquels les horizons
sont différents. Les trois documents
dont nous préconisons l’utilisation sont les suivants :
-
La fiche en valeur.
-
Le plan ou budget de trésorerie.
-
Le plan d’investissement ou plan de financement
2-1. Gestion au quotidien : La fiche en valeur:
La seule logique du plan de trésorerie de l’entreprise est un document appelé fiche
en valeur. Cette fiche de suivi en date de valeur constitue le document de travail
quotidien du trésorier
d’entreprise.
2-2- Le budget de
trésorerie:
On appelle budget de trésorerie, le document qui, dans l’entreprise, recense des
prévisions d’encaissements ou de
décaissements sur une période donnée (le
plus souvent l’année) dans le but d’évaluer
la position de trésorerie à intervalle de temps réguliers (le mois), de
porter un jugement sur la politique générale de l’entreprise.
L’égalité fondamentale est la suivante :
Solde
de trésorerie du mois m =Solde de trésorerie du mois m-1+
Encaissement du mois m - Décaissement du mois m
2.2-1
Encaissements du budget de trésorerie:
Ils
correspondent au flux d’entrée de
fonds et proviennent ou non de l’exploitation de l’entreprise. On y trouve
les éléments suivants :
-Les ventes : elles représentent
le plus souvent, la partie la plus importante des rentrées de fonds de
l’entreprise. Il faut noter et ceci vaut
pour tous les éléments constitutifs du
budget de trésorerie, que l’on doit raisonner
en terme de flux
monétaires réellement encaissés
ou décaissés au cours de la période
d’observation. Ainsi doit-on prendre en
compte dans le budget prévisionnel le montant des ventes réellement
encaissées. Il conviendra donc de tenir compte de la
TVA et des délais de règlements accordés
aux clients.
Les prévisions sont
réalisées à partir des résultats antérieurs et de la croissance attendue
du chiffre d’affaire.
A SUIVRE
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