La gestion de trésorerie
La gestion de trésorerie consiste
à faire l’équilibrage continu entre sécurité et rentabilité. Le trésorier a le souci
de solvabilité de l’entreprise c’est à dire la préoccupation d’honorer ses
échéances au moindre coût.
Une comptabilité de la trésorerie
à jour doit permettre d’avoir une connaissance quotidienne du niveau d’encaisse.
La préoccupation de la gestion de trésorerie au jour le jour est d’optimiser le
coût global du financement à court terme et d'assurer un rendement optimal des
placements.
Le financier est confronté
quotidiennement aux décisions relatives au choix du moyen de paiement (chèque,
virement, effet ...) et du mode de financement (escompte découvert, placement
découvert..) à l’affectation des fonds à telle ou telle banque. Les contraintes
sont nombreuses, coût de financement, conditions bancaires différentes,
rémunération des placements, gestion des risques (taux d’intérêt, change, liquidité).
Le but ultime est de répondre à
ces contraintes en maintenant un niveau d’encaisse le plus proche possible du niveau zéro, procéder à la
coordination entre les différents comptes de la société pour limiter leur déséquilibre
et négocier les meilleures conditions bancaires (taux, commissions, calcul des
dates de valeur)
I / Le principe des dates de
valeur
L’enregistrement Comptable se
fait à la date historique de l’opération, alors que l’enregistrement bancaire se
fait à la date de réalisation de l’opération. D’où un décalage qui joue au
profit de la banque qu’on appelle date de valeur.
Les opérations de remise de
valeur ou de versement d’espèces sont enregistrées postérieurement ; les opérations
de retrait ou de paiement sont enregistrées antérieurement au jour de
l’opération. Le décalage entre la date historique et la date effective de
réalisation de l’opération est souvent dû au délai d’échange interbancaire des
valeurs.
Une date de valeur dépend :
-de la nature du jour qui peut être ouvrable
c’est à dire jour d’ouverture du guichet, ouvré, ce sont des jours ouvrables
moins les congés propres à la profession bancaire et jours calendaires
correspondant aux jours du calendrier.
- de l’heure de caisse : la date
à laquelle la banque enregistre le mouvement (jour de l’opération) dépend de l’heure
du caisse. Celle-ci fixée à 16h 30, c’est l’heure à partir de laquelle la
journée comptable est terminée et la journée suivante commence. En effet, toute
opération effectuée après 16h 30 est considérée reçue le lendemain.
II/ Les conditions bancaires
Les valeurs (chèques, effets et
virements ...) s’échangent entre des partenaires situés tous les deux dans la même
ville ou dans des villes (ou zones) différentes.
Les échanges de valeurs à
l’intérieur de la même zone sont dits des opérations sur place.
Les échanges effectués entres des agents situés dans
deux zones différentes sont dits hors place.
a)
La condition
standard
b)Coût du découvert
Le coût
d’un jour de valeur dépend du taux et du montant auquel il s’applique.
Soit i : le
taux ; S : Le montant ; C : Le coût ; C = (S * i)/360
Depuis la libéralisation des taux
débiteurs à court terme intervenue en février 1996, les banques ont la liberté
de fixer leur taux en fonction du client.
Une charge supplémentaire est
constituée par les commissions et les frais de gestion du compte et même des
pratiques de jours de valeurs différentes des dates réelles. Par conséquent le
taux supporté par l’entreprise est généralement supérieur au taux nominal.
b) Les commissions
Ces commissions ne sont pas toutes lisibles sur un
relevé, il faut demander le détail des commissions et des frais appliqués. La
commission de dépassement est de 2 % sur la somme des dépassements de la période.
Une commission de découvert peut
être appliquée, elle est d’environ 0,5 % mais elle est comprise dans le taux.
Quand aux frais de terme du
compte une demande de facturation doit être faite pour en évaluer le montant réel.
d) Echelle
d’intérêt
C’est un tableau des écritures
mensuelles des opérations par date de valeur. Il fait apparaître :
Les mouvements du compte : au
débit ou au crédit
-Les soldes journaliers liés aux mouvements du
compte
-Le nombre de jours que le solde est resté
inchangé
-Le nombre débiteur (créditeurs) produit du
nombre de jour par le solde.
-Coût du
découvert est le total
Les intérêts débiteurs = (Taux du découvert x
Nombre débiteurs)/ 360 000
III / Négociation avec la banque
La libéralisation des taux a ouvert la voie à la
négociation avec la banque. L’entreprise connaît l’enjeu financier qui en
déroule. Le domaine de la négociation est large, le financier peut négocier les
taux, le jour de valeur, voire supprimer certaines commissions. Mais, la
négociation doit être ciblée et adonnée selon des priorités pour être efficace.
Pour négocier avec le banquier il est utile de construire un dossier de
négociation avec des tableaux des conditions actuelles classées par banques ;
des mouvements détaillés par banque.
La négociation
est une clé de gestion de l’entreprise.
La
libéralisation croissante constitue un levier de négociation
Le choix du
banquier dépend du climat général de négociation et de la volonté de
l’entreprise de renforcer ses mouvements chez la banque choisie.
La négociation
dépend des positions respectives des négociations. Un plan de négociation doit
être minutieusement préparé. Une liste arguments peut être discutée en
entreprise avant de rencontrer le banquier.
Le négociateur
doit avoir certaines qualités de communication, il doit surtout connaître la réglementation
bancaire, connaître les frontières de a négociation en fonction de sa position.
Présenter un tableau
récapitulatif des mouvements échangés entre la banque et l’entreprise.
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