mardi 5 juin 2012



Cote d'ivoire : SFI/BNP Paribas : 20 milliards pour les PME ivoiriennes





La Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale chargée du secteur privé, assumera 50% des risques de pertes sur les crédits aux PME accordés par la filiale ivoirienne de BNP Paribas.
La Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale chargée du secteur privé, a annoncé avoir signé avec la filiale ivoirienne de BNP Paribas un accord de partage de risques. L'objectif de cet accord est de favoriser le financement des PME. « L’investissement de la SFI nous permettra de développer un portefeuille de prêts aux PME plus large plus rapidement », a expliqué Fabien Riguet, administrateur directeur général de la Bicici, filiale locale de BNP Paribas, dans un communiqué.
La Bicici sera reponsable de la production d'un portefeuille de prêts aux PME répondant à plusieurs critères fixés conjointement avec la SFI. Cette dernière assumera alors le risque lié à ce portefeuille à hauteur de 50%. L'opération devrait « permettre d'augmenter les financements de la Bicici aux PME de 20 milliards de F CFA », soit 30,5 millions d'euros.

Difficile accès au crédit
Les PME ivoiriennes, tout comme leurs consoeurs africaines, souffrent d'une difficulté d'accès aux financements. D'où la multiplication ces derniers temps des initiatives des bailleurs de fonds et banques de développement en vue de faciliter cet accès. La Bad a ainsi lancé début juin l'African Guarantee Fund.
La SFI a précisé que cette opération était sa première intervention dans le secteur bancaire ivoirien depuis la fin de la crise politique. Il y a quelques semaines, elle avait déjà mis en place avec une autre filiale de BNP Paribas, basée en Suisse, un mécanisme de partage des risques de 100 millions de dollars en faveur des entreprises agricoles d'Europe de l'Est et d'Afrique subsaharienne.
La Bicici est la cinquième banque ivoirienne en termes de prêts et de dépôts avec une part de marché variant entre 9% et 10%. Elle compte 27 agences dans 9 villes.


lundi 4 juin 2012


BUDGET A BASE ZÉRO 



Dans un contexte économique incertain, les PME essaient tant bien que mal de gérer au mieux le moindre euro qui entre dans leurs caisses. Il existe pourtant un outil du contrôle de gestion issu de la comptabilité analytique. Il s’agit du BBZ oubudget base zéro (zero base budgeting en anglais). Né dans les années 1960 aux Etats-Unis, il est souvent considéré comme étant un outil d’aide à la mise en œuvre de la stratégie ainsi que d’un outil de contrôle des frais de structure. Pourquoi ?

Le Budget base zéro est défini comme étant :
Un procédé de planification qui demande, de la part de chaque responsable de centre de décision, une justification détaillée de la nécessité d’effectuer les dépenses inscrites à son budget.

Cette définition, donnée par son créateur est clair. Cela signifie que chaque dépense doit être justifiée et que par principe, la reconduction d'un budget d'une année sur l'autre n’est pas obligatoire.
Dans le cas d’une PME, chaque service (finance, RH, commercial etc.) sera considéré comme un centre de décision. Chacun des services devra alors établir son budget et les responsables devront défendre leurs projets devant la direction. Ainsi l’entreprise est en perpétuelle remise en question afin de trouver le meilleur compromis possible pour accroître sa productivité.
Un projet peut par exemple être l’achat d’un logiciel financier ou continuer à louer les services d’un cabinet comptable, le choix entre tel ou tel salon commercial, l’embauche en CDI ou l’externalisation d’une tâche etc…
Si lors de l’évaluation, la direction estime qu’un projet n’est pas indispensable, il peut être judicieux de le reporter sur un exercice ultérieur plutôt que de totalement l’écarter. D’une part, la communication ne sera pas rompue avec le service en question et d’autre part, si le responsable du service a proposé ce projet, c’est qu’il n’est peut être pas complètement inutile.

Cette méthode a pour avantage de proposer au chef d’entreprise une alternative entre les différents projets pour améliorer le rendement de son entreprise. Par contre, la remise en cause perpétuelle peut être lourde à mettre en place dans une petite structure.

dimanche 3 juin 2012


Afrique : 4,5% de croissance en 2012

Si le dernier rapport sur les Perspectives économiques en Afrique est plutôt positif en termes de croissance prévue, de nombreux facteurs d'inquiétude demeurent.







Dure année 2011 pour le continent africain. Relativement épargnée par la crise financière internationale de 2008, l'augmentation du PIB continental aura été lourdement affectée par l'instabilité politique, la croissance reculant de 5 % en 2010 à 3,4 % en 2011. « En Égypte, la croissance a chuté de 3,3 points de pourcentage en 2011, passant sous les 2 %, alors qu’en Tunisie, le repli de 4,2 points de pourcentage s’est traduit par une croissance négative d’environ -1 %. En Libye, la guerre civile a provoqué l’arrêt de la production de pétrole, d’où un effondrement de plus de 40 % du PIB. En Côte d’Ivoire, le conflit postélectoral explique un recul de presque 6 % du PIB », rappellent les auteurs du rapport Perspectives économiques en Afrique, rendu public le 28 mai à Arusha, en Tanzanie.

Fruit d'une collaboration entre la Banque africaine de développement, le Centre de développement de l'OCDE, le Programme des Nations unies pour le développement et la Commission économique des Nations-Unies pour l'Afrique, ce rapport table pour 2012 sur une croissance de 4,5 % et de 4,8 % en 2013. L'Afrique subsaharienne devrait largement mener la tendance, avec une progression du PIB prévue à 5,4 % en 2012, contre 3 % en Afrique du Nord.
Si le rapport souligne la nature plus diversifiée de la croissance africaine, avec une forte montée en puissance des services, il s'inquiète également de plusieurs phénomènes dont la retombée des cours des matières premières ou encore les tensions inflationnistes. Surtout, soulignent les auteurs, « les perspectives économiques pour le continent africain dépendent de nombreux facteurs qui échappent aux prévisions. Une aggravation de la crise dans la zone euro provoquerait un ralentissement mondial et un scénario plus pessimiste que celui sur lequel repose ce rapport. »
Des progrès importants restent à faire en matière d'intégration régionale, de lutte contre la fuite des capitaux, de gouvernance et de développement humain, entre autres. Le cas spécifique du chômage des jeunes est l'un des points mis en avant par le rapport.



La BAD lance l'African Guarantee Fund



Basé à Nairobi, le fonds African Guarantee Fund est doté d'un capital de 50 millions de dollars. Objectif : aider les banques à satisfaire les besoins d'investissements des PME africaines.









Couvrir la moitié des risques que prennent les banques commerciales en accordant des crédits aux PME. Telle est la mission principale de l'African Guarantee Fund (AGF), qui sera officiellement lancé fin mai à Arusha par la Banque africaine de développement (BAD). Pour mener ses premières opérations, ce fonds est doté d'un capital initial de 50 millions de dollars (39 millions d'euros), financé par les gouvernements danois et espagnol (40 millions de dollars) et par la BAD elle-même (10 millions).

« Ce montant va nous permettre d'octroyer quelques garanties [notamment en Afrique de l'Est, où les PME sont plus dynamiques, NDLR] pour tester les produits que nous mettons en place. Puis, à l'horizon 2013-2014, nous comptons lever auprès des bailleurs de fonds jusqu'à 500 millions de dollars, ce qui nous permettra d'avoir une dimension continentale », indique Félix Bikpo, directeur général de l'AGF. D'après ce banquier ivoirien, il s'agit de fédérer les moyens financiers des institutions de développement, des gouvernements et des investisseurs privés, pour donner un impact plus significatif aux actions en faveur de la croissance des entreprises africaines.

vendredi 1 juin 2012


Japon : un milliard pour le secteur privé africain


 

Le Japon vient d’accorder des financements d'un milliard de dollars à la BAD dans le cadre de l’initiative de l’assistance renforcée au secteur privé (EPSA).





En Afrique, nous nous sommes rendus compte que la croissance tirée par le secteur privé avait beaucoup progressé, même en dehors des mines », a expliqué Akihiko Tanaka, le nouveau président de l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica). Présent à Arusha lors des rencontres annuelles organisées par la Banque africaine de développement (BAD), l’agence d’aide au développement nippone a annoncé un prêt d’un milliard de dollars à la BAD.
Après celui de 2005, d’un montant égal, c’est le deuxième prêt consenti par le Japon dans le cadre de l’Initiative pour l’assistance renforcée au secteur privé (EPSA) qu’il a contribué à lancer en partenariat avec l’institution panafricaine. Cette annonce fait également suite au sommet du G8 de Camp David.
70 projets financés
Il s’agit d’un prêt à cinq ans destiné à propulser le secteur privé. Donald Kaberuka, le président de la BAD, a précisé que les prêts de l'institution panafricaine au secteur privé ont été multipliés par 10 grâce à l’initiative EPSA depuis que le premier prêt a été signé. Il a également insisté sur les effets bénéfiques de ce partenariat pour les entreprises et les établissements financiers africains en termes d’assistance technique et de formation.
Au cours des cinq premières années de l'existence d'EPSA, plus de 70 projets ont été lancéstirant parti d'un apport supplémentaire de 1,2 milliard de dollars de financements de la BAD.


 

Alassane Ouattara : « la Côte d'Ivoire est en marche »





À l'occasion des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD), Alassane Ouattara a affiché son ambition de placer la Côte d'Ivoire parmi les pays émergents.






Lors d'un discours prononcé pendant les Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD), qui se terminent le 1er juin à Arusha (Tanzanie), Alassane Ouattara a tenu un discours résolument positif sur son pays dont l'économie s'est contractée de 4,7% l'année dernière. Le président ivoirien a estimé que la Côte d'Ivoire avait retrouvé sa place parmi les locomotives de la sous-région et qu'elle avait pour ambition de devenir un pays émergent à l’horizon 2020.
Alassane Ouattara a évoqué la nécessité de développer des plans régionaux, notamment en matière d'infrastructures routières, fluviales, aéroportuaires et portuaires. « Nous savons tous que le miracle asiatique est aussi fondé sur le soutien aux petites et moyennes entreprises », a-t-il ajouté, soulignant que l'Afrique souffrait d'un grand déficit dans ce domaine.
Retour de la BAD ?
Le Fonds monétaire international prévoit une croissance de 8,1% en 2012, suivie d'un recul à 6,2% pour 2013. D'après le dernier rapport Perspectives économiques en Afrique, la performance de la Côte d'Ivoire pourrait même chuter à 5,5% en 2013. Cependant, si Alassane Ouattara a confirmé une croissance d'environ 8 % pour 2012, il a contredit les experts sur les années suivantes.
« La croissance devrait atteindre, en moyenne, environ 10% par an sur les trois prochaines années, rejoignant ainsi le groupe de tête des pays à forte croissance en Afrique », a-t-il expliqué. Il compte notamment sur les réductions de dette, mais aussi sur la « forte reprise des investissements publics et privés, mais également de la consommation, grâce à la réforme de la filière café-cacao, qui permettra un accroissement important des revenus des planteurs et des paysans. »
Enfin, il a appelé au retour de la BAD à Abidjan, son siège d'origine, Tunis n'étant qu'une agence temporaire de relocalisation. « La Côte d’Ivoire sollicite la fin de la période de relocalisation de la BAD et elle attend son retour avec impatience, dans les prochains mois, pour lui dire enfin Akwaba (bienvenue, NDLR) », a conclu le chef de l'État.




LE BILAN EN NORMES IFRS 


Le BILAN SOCIAL est celui d'une entreprise isolée. Le BILAN CONSOLIDE est celui de l'ensemble des entreprises (ou entités) formant un groupe.
Il comporte à l'ACTIF la liste des ressources que l'entreprise va recevoir et qu'elle contrôle (ACTIFS). L'actif se décompose ainsi :
  • L'ensemble des actifs de production qui concoure aux activités normales de l'entreprise ou du groupe (Brevets, matériel, clientèle, stocks... ). Ces éléments sont valorisés au COUT ou peuvent être, pour certains, àl VALEUR REEVALUEE. Ces actifs sont reliés au(x) marché(s) sur le(s)quel(s) l'entreprise exerce son ou ses activité(s).
  • L'ensemble des actifs financiers et des dettes qui constituent les INSTRUMENTS FINANCIERS. Ils sont estimés à la JUSTE VALEUR bien que de nombreuses et importantes exceptions existe pour qu'ils le soient au COUT.
et au passif les DETTES (ou passif exigible). Elles se caractérisent par une sortie future de ressources sans contrepartie que l'entreprise ou le groupe ne contrôle pas.
L'écart entre l'ACTIF et les DETTES donne le montant des CAPITAUX PROPRES qui représentent les droits dans la valeur résiduelle de l'entreprise ou du groupe.
Pour une association ou une fondation, l'écart ACTIF-DETTES laisse simplement apparaître un écart qui ne porte pas le terme de "capitaux propres" puisqu'il ne représente aucun droit sur la valeur résiduelle (les membres n'ayant pas droit au "bonus de liquidation").
De manière implicite, les éléments du bilan obéissent aux règles d'évaluation et de comptabilisation suivantes :
Les actifs de production (Immobilisations corporelles et incorporelles, goodwill et stocks) sont évalués selon la méthode du coût (d'achat ou de production). Ils peuvent aussi être traités selon la méthode de la réévaluation (sauf le goodwill et les stocks).
Les instruments financiers, qui comprennent les actifs financiers et les dettes financières, sont règlementés par les IAS 32 et 39. Ils s'évaluent, selon les cas, soit au coût, soit à la juste valeur.
Les capitaux propres qui s'évaluent par différence entre les actifs et les dettes. Leur évolution annuelle est expliquée par deux tableaux obligatoires : le compte de résultat et le tableau de variation des capitaux propres.