Afrique : Les conditions pour le développement
du secteur financier Africain.
Pour
se développer et être plus performant, beaucoup de spécialistes s’accordent à
dire que le continent Africain a besoin
d’un secteur financier solide et compétitif ?
Quel
est l’état des lieux du secteur financier Africain ? Quelles sont les
conditions pour développer un secteur financier Africain solide et compétitif ?
L’article
que nous proposons répond à ces questions.
Etat
des lieux du secteur financier Africain
Le
bilan qu’affiche le secteur financier Africain est contrasté malgré des
résultats certes positifs. A l’exception de la bourse Sud-Africaine, les
marchés financiers contribuent très peu au développement du continent. Alors
que le développement et la prospérité du secteur privé reposent principalement
sur la capacité des entrepreneurs à mobilier des financements sur fonds
propres.
L’activité boursière a certes développée
en Afrique. Aujourd’hui, l’Afrique abrite plus d’une vingtaine de places
boursières. Le niveau de capitalisation boursière a quasiment été multiplié par
cinq entre 2000 et 2010, passant de 257
milliards à 1260 milliards de dollars.
Selon un rapport de la banque de France,
les places boursières subsaharienne « reste encore les plus petites au
plan mondial en termes de niveau de capitalisation. » De 2005 à 2010, la capitalisation boursière de la bourse du Nigéria et
de la cote d’ivoire (BRVM) est respectivement de 26.9% et 28 % du PIB, contre
73.3 pour le Maroc et 249.5% pour l’Afrique du Sud.
Quelques
conditions pour le développement du secteur financier Africain.
L’une des conditions pour le
développement du secteur financier est la
politique gouvernementale.
La politique publique peut affecter le
développement de certains types d’intermédiation financière. Certains pays
limitent le développement du marché des crédits aux consommateurs et du prêt
hypothécaire. L’objectif de cette politique est de forcer les ménages à
épargner plus et d’orienter les crédits
vers investissements industriels plutôt que résidentiels. Par exemple, en
Afrique du Sud, en 2010 « les
investissements privés augmentent dans l’industrie et le secteur minier. Ce
glissement de la consommation vers l’investissement consolide la croissance en
lui offrant une base plus durable »[1]
Nous pouvons identifier d’une part la culture boursière comme condition.
Le développement d’un marché financier
passe nécessairement par la
compréhension par les investisseurs et les émetteurs de l’ensemble de
ses mécanismes et de ses avantages.
Vulgariser l’investissement boursier aux
épargnants et le financement à travers la bourse aux entreprises exige
un énorme effort de promotion du marché
financier et de propagation de la culture boursière auprès du public.
Or en Afrique, la culture boursière est
encore faible. Pour y remédier, la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM)
a adoptée de nouvelles stratégies qui visent à accroitre sa
visibilité régionale et internationale lors du « Media day » qui a été organisée en Avril à
Dakar.
Selon le
directeur général de la BRVM, Edoh Kossi Amenounye, « Ce qu’il faut
cultiver, c'est l’éducation financière et boursière de nos populations afin
qu’elles ne considèrent pas la bourse comme une chose étrangère », avant
d'ajouter : « Tout individu doit être équilibré en matière de
finance, dans la mesure où le portefeuille boursier permet de faire de
l'épargne à long terme »
D’autre part, pour développer
un secteur financier, l’Afrique doit sensibiliser
les entreprises non cotés.
Pour parvenir au développement du marché
financier, il faut créer une proximité avec les meilleures entreprises non
cotés. Cette sensibilisation s’intéressera à priori celles des qui ont de
grands besoins de financement et qui en même temps sont prêtes à se plier à la
réglementation générale du
fonctionnement du marché boursier comme par l’exemple la transparence de leurs
états financiers.
Le
système financier est l’un des fondements du développement économique. Il joue
un rôle très important dans la croissance économique du continent. D’une
manière générale, « le développement du secteur financier est de
travailler à réduire les coûts tels que les coûts de l'acquisition de
l'information, l'exécution des contrats et l'exécution des transactions dans
l'économie » dit Mr H.A.K. Wampah, Gouverneur de la Banque Centrale du
Ghana.
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