Bourse des valeurs et marché financier ( suite )
III- Les indices boursiers français :
Les indices permettent de mesurer l’évolution des marchés boursiers, de
comparer les résultats des différentes places financières. Ils servent de
référence (benchmark) pour mesurer les performances boursières des
investisseurs et des gestionnaires de portefeuilles. Certains indices servent
de support aux contrats à terme et / ou aux contrats d’options négociés
sur les marchés dérivés.
Un indice boursier représente par
un nombre unique la variation relative d’un ensemble de cours boursiers. Il est
le résultat de calculs dont les règles sont stables dans le temps et se définit
par :
-
l’échantillon des valeurs retenues,
-
la pondération des valeurs le composant,
-
la date de référence ou période de base.
La place de Paris dispose d’une
gamme complète d’indices boursiers qui sont adaptés à chaque segment de la
bourse et à une réalité changeante.
Les trois indices actions les
plus connus de la place de Paris sont le CAC 40, le SBF 120 et le SBF 250, ont
été conçus selon une logique d’emboîtement : le SBF 250 comprend les 120
valeurs du SBF 120 qui comprend lui-même les 40 valeurs du CAC 40. Cette
structure hiérarchique assure une bonne cohérence entre les indices.
IV- La création d’EURONEXT NV :
L’événement le plus important
pour le marché boursier français et pour la construction boursière européenne
s’est produit en l’an 2000. Le 22 septembre 2000, la fusion annoncée entre les
bourses de Paris, Bruxelles et Amsterdam s’est concrétisée, donnant naissance à
EURONEXT qui est la première fusion réussie de bourses nationales
indépendantes.
EURONEXT NV est une société
anonyme de droit néerlandais (le siège social est à Amsterdam) dirigée par un
conseil de surveillance et un directoire, cette structure étant la plus adaptée
aux fusions multinationales.
EURONEXT Paris est responsable du
fonctionnement des marchés réglementés de la place de Paris (Premier marché,
second marché et nouveau marché), de leur sécurité, de leur développement.
V- Les acteurs de la Bourse :
Les sociétés de bourse sont les acteurs
de base de la Bourse. Ce
sont des organismes financiers, souvent filiales d’institutions bancaires
importantes, chargés de la négociation et de la cotation des valeurs
mobilières. Ce sont donc des personnes morales qui ont succédé, en 1988, à une
personne physique, l’agent de change. Les sociétés de bourse, comme autrefois
les officiers ministériels qu’étaient les agents de change, détiennent le
monopole des opérations à la
Bourse.
VI- Présentation de la nouvelle Autorité
des marchés financiers :
Le texte de loi
sur la sécurité financière, a organisé la fusion de la COB et du CMF en une entité
unique qui a pris le nom d’ « Autorité des marchés financiers ».
Dans les grandes lignes, la nouvelle entité a été conçue
comme une sorte d’addition des deux régulateurs existants. Néanmoins, le
gouvernement a souhaité conférer une relative indépendance à la nouvelle
autorité.
Ainsi l’AMF se
caractérise par un statut nouveau d’autorité publique indépendante dotée de la
personnalité morale, distincte de l’Etat.
Concrètement, le
fait que l’AMF dispose de la personnalité morale, ce qui était le cas du CMF
mais pas de la COB,
lui assurera une certaine autonomie dans la gestion de son budget.
Surtout, cela lui permettra d’agir en justice mais aussi,
éventuellement d’être assignée en responsabilité (Dufour O., 2003).
En pratique, l’AMF est opérationnelle depuis le 24
novembre 2003, date de son installation par le ministre français de l’économie
et des finances. Elle s’est dotée d’un certain nombre de moyens de
communications qui relatent son activité et la
rapprochent de plus en plus des épargnants et des marchés financiers.
Par ailleurs,
l’AMF vient d’achever d’une part, le recrutement de son personnel administratif
et d’autre part la composition de ses différents organes.
Les
compétences et les missions de l’AMF :
L’AMF ne doit pas être
« la simple juxtaposition des organigrammes et des équipes de la COB, du CMF et CDGF. Il s’agit
d’une nouvelle autorité publique indépendante qui doit affirmer sa propre
identité et tirer le meilleur parti de la fusion dont elle est issue ».
De ce fait, l’AMF aura un champ
de compétence plus large, dans le sens où elle constituera en quelque sorte le
régulateur des rapports entre les acteurs du marché, les émetteurs, les
investisseurs et les intermédiaires.
Plus précisément, ses
compétences portent en premier lieu, sur les opérations et l’information
financière où elle doit réglementer et contrôler l’ensemble des opérations
financière portant sur les sociétés cotée. Elle
doit veiller au bon déroulement des offres publiques boursière et vérifier la
pertinence et la fiabilité des informations publiées par les sociétés.
En deuxième lieu, l’AMF
supervise les produits d’épargne collective en autorisant la création de SICAV
et de FCP. Elle vérifie notamment l’information figurant dans le prospectus
simplifié de chaque produit, qui doit être remis au client avant d’investir.
En troisième lieu, l’AMF
définit les principes d’organisation et de fonctionnement des entreprises de
marché et
des systèmes de règlement livraison.
Finalement et en quatrième
lieu, l’AMF détermine les règles de bonne conduite et les obligations que
doivent respecter les professionnels autorisés à fournir des services
d’investissement au des conseils en investissement.
Côté missions, la principale sera de garantir
tout à la fois l’efficience et l’intégrité des marchés financiers.
L’efficience, c’est selon
Michel Prada (2004), « Leur (les marchés) aptitude technique à remplir au
mieux, en termes de coût, de délai et de sûreté les fonctions d’échanges entre
demandeurs et offreurs de capitaux ».
Leur intégrité, c’est à la fois
« la pertinence, la transparence et l’accessibilité de l’information qui
irrigue les marchés et nourrit les décisions des acteurs, et la loyauté comme
l’équité dans les rapports entre ces acteurs au regard du jeu de leur
compétition, comme au regard des relations des forts aux faibles » (Prada
.M, 2004).
Au total donc, la mission de
l’AMF c’est de protéger l’épargne investie en produits financiers, de s’assurer
de la qualité des informations transmises aux investisseurs et de veiller au
bon fonctionnement des marchés financiers. De plus, l’AMF a un véritable rôle
dans la réglementation, le contrôle et la sanction de la profession d’analyste
financier.
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