Le bilan et le compte de résultat anglo-saxons
Le bilan (balance sheet) et le compte de résultat (income statement
aux États-Unis et Profit and loss account en Grande-Bretagne) sont des
documents tout aussi importants en comptabilité anglo-saxonne.
D’ailleurs,
les grands mécanismes des comptabilités française, américaine et britannique
sont les mêmes : principe de la partie
double, (double entry) règle d’équilibre (emplois = ressources et
actif = capitaux propres + dettes) ou encore importance fondamentale de la
notion de compte (account).
En revanche,
le plan comptable général français
n’a pas d’équivalent aux États-Unis et en Grande-Bretagne : chaque entreprise
met au point sa propre liste de comptes (chart of accounts).
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Comment
marche la comptabilité aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne ?
La
réglementation comptable en France s’est mise en place à l’initiative de l’état et sous son contrôle, dans le but de
servir les services fiscaux.
Au
contraire, la comptabilité anglo-saxonne s’est développée sous l’impulsion de
la profession. Dans l’optique
anglo-saxonne, les états financiers sont destinés avant tout aux actionnaires et aux investisseurs.
C’est
pourquoi les documents doivent donner une true
and fair view (une image réelle et honnête) de l’entreprise pour
que les investisseurs puissent savoir s’ils « en ont pour leur argent » et
prendre leurs décisions en toute connaissance de cause.
Les
entreprises britanniques et américaines publient généralement deux rapports financiers : un pour les
investisseurs et un pour l’administration fiscale : les résultats sont souvent
différents, notamment en raison du traitement des dotations aux amortissements.
La
comptabilité anglo-saxonne accorde une importance plus grande au compte de résultat, notamment parce que le bénéfice d’une entreprise sert à la définition
du prix de ses actions. Pour les analystes financiers, l’évaluation de la rentabilité d’une entreprise prime sur
l’évaluation de son patrimoine.
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Comme le
bilan français, le bilan anglo-saxon présente une image de la situation de l’entreprise à un moment donné.
C’est pourquoi il est daté. Même s’il n’existe aucune règle de présentation du bilan, il est généralement établi en liste (parfois en tableau aux États-Unis) et distingue les assets (l’actif) des liabilities (le passif).
C’est pourquoi il est daté. Même s’il n’existe aucune règle de présentation du bilan, il est généralement établi en liste (parfois en tableau aux États-Unis) et distingue les assets (l’actif) des liabilities (le passif).
Les bilans
des entreprises multinationales sont
consolidés, c’est-à-dire qu’ils agglomèrent les bilans de l’ensemble des
filiales.
Les bilans
britanniques et américains doivent permettre d’apprécier la capacité de
l’entreprise
à faire face à ses obligations et font donc apparaître le degré d’exigibilité des dettes et le degré de liquidité des actifs.
à faire face à ses obligations et font donc apparaître le degré d’exigibilité des dettes et le degré de liquidité des actifs.
Ainsi, le
bilan américain classe les actifs par ordre de liquidité
décroissante et le passif par ordre d’exigibilité décroissante. Le bilan
britannique fait exactement l’inverse.
Il n’existe
pas de date réglementaire pour la fin de l’exercice fiscal, même si beaucoup
d’entreprises britanniques clôturent leur exercice
le 31 mars.
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Le compte de résultat
Le compte de
résultat anglo-saxon synthétise tous
les flux financiers ayant affecté
l’entreprise au cours de l’année écoulée.
Il a pour but de présenter le résultat commercial de l’entreprise en établissant la différence entre les produits et les charges.
Il a pour but de présenter le résultat commercial de l’entreprise en établissant la différence entre les produits et les charges.
Le regroupement
des charges ne s’effectue pas par nature mais par fonctions :
par exemple, la fonction vente regroupera les frais de personnel, de publicité et d’amortissement.
par exemple, la fonction vente regroupera les frais de personnel, de publicité et d’amortissement.
La très grande importance du compte de
résultat pour les investisseurs peut amener certaines
entreprises à gonfler artificiellement le résultat, voire à passer en résultat d’exploitation des résultats exceptionnels (censés être sous la bottom line).
entreprises à gonfler artificiellement le résultat, voire à passer en résultat d’exploitation des résultats exceptionnels (censés être sous la bottom line).
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La SEC (Securities
and Exchange Commission, l’équivalent américain de la COB) impose
que le compte de résultat présente les chiffres des deux années précédentes et que le ratio du bénéfice par action soit mentionné en fin de document.
que le compte de résultat présente les chiffres des deux années précédentes et que le ratio du bénéfice par action soit mentionné en fin de document.
Notons que
les grandes entreprises britanniques doivent distinguer dans leur compte
de résultat trois types d’activités : celles déjà existantes en début d’exercice fiscal et maintenues (continuing operations), celles acquises au cours de l’exercice (acquisitions) et celles qui ont été cédées (discontinued operations).
de résultat trois types d’activités : celles déjà existantes en début d’exercice fiscal et maintenues (continuing operations), celles acquises au cours de l’exercice (acquisitions) et celles qui ont été cédées (discontinued operations).
Le but de
cette obligation est de visualiser le
plus clairement possible la façon dont l’entreprise génère du profit