lundi 6 août 2012


Énergies renouvelables : les États-Unis veulent approvisionner l’Afrique du Sud


La Banque d'import-export des États-Unis va signer un contrat de 2 milliards de dollars avec l'Afrique du Sud pour financer des projets d'énergie verte.


Alors que la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton est en Afrique du Sud depuis hier, dimanche 5 août, pour renforcer les liens économiques entre les deux pays, la Banque d'import-export des États-Unis (Ex-Im Bank) a signé un accord avec la Société de développement industriel de l'Afrique du Sud. Cet accord prévoit deux milliards de dollars d’exportations de produits liés aux énergies renouvelables des États-Unis vers l’Afrique du Sud.

3 725 MW d’énergies renouvelables
Ce contrat, qui doit être signé demain et entrer immédiatement en vigueur, doit aider la grande puissance d'Afrique subsaharienne à mener à bien sa politique énergétique, « l'une des plus ambitieuses en termes de diversité des sources d'approvisionnement », a souligné Fred Hochberg, le président d’Ex-Im Bank cité par l’AFP. Après des années de sous-investissement, les infrastructures électriques sud-africaines sont surchargées. Mais le pays prévoit de doubler sa capacité électrique en ajoutant plus de 50 000 MW. Au moins 3 725 MW devraient provenir des énergies renouvelables.



Le Maroc va émettre un milliard de dollars d'obligations


Alors que le FMI vient de lui accorder une « ligne de précaution » de 6,2 milliards de dollars, le Maroc prévoit d'émettre un milliard de dollars de dette, probablement au mois d'octobre.



C’est pour aider le Maroc à traverser une passe difficile que le Fonds monétaire international (FMI) lui a accordé vendredi 3 août une « ligne de précaution » de 6,2 milliards de dollars sur deux ans. La baisse de régime qui affecte le vieux continent explique en grande partie la dégradation des comptes courants marocains, mais d'autres inquiétudes planent sur le royaume, notamment liées à son déficit budgétaire. L’année dernière, l’augmentation des salaires dans le secteur public ainsi que plusieurs subventions destinées à satisfaire les réclamations sociales au moment des révolutions voisines, ont fortement pesé sur son budget. De plus, cette année, les sécheresses qui ont frappé le pays devraient le forcer  à importer toujours plus de nourriture au moment où ses réserves de change sont au plus bas.
Ligne de précaution
Les fonds du FMI constituent donc une « assurance » en cas d’aggravation économique, une réserve dans laquelle le gouvernement marocain pourra puiser s’il a des besoins de financement urgents. Ils devraient également rassurer les créanciers, les investisseurs et les agences de notation quant à la solvabilité du Maroc et lui permettre d’emprunter à des taux plus favorables, ce qu’il s’apprête à faire dès le mois d’octobre. Le royaume a annoncé son intention de lever un milliard de dollars sur les marchés internationaux, à travers une émission d'obligations qui pourrait être libellées en dollars, une manière de rendre l’emprunt plus attractif pour les investisseurs du Golfe. Une source citée par Reuters affirme que le Maroc compte se tourner vers le Conseil de coopération du Golfe (GCC) pour réunir la moitié de cette somme.
L’argent devrait être investi dans des investissements publics qui n’ont pu être achevés faute de budget. Parmi ces projets figurent notamment les réformes de la justice et du très coûteux système de subventions (carburant, sucre et farine notamment). Mais le processus pourrait s’étirer jusqu’en 2016.



Nigeria : création d'un fonds pétrolier

Les États africains producteurs d'hydrocarbures tentent de gérer au mieux la manne pétrolière. Dernier exemple en date, la création d'un fonds souverain de 800 millions d'euros par le Nigeria.



Lagos a finalement annoncé le 31 juillet le lancement avant la fin de cette année d'un fonds souverain doté d'un capital initial de plus de 800 millions d'euros, notamment financé par les excédents de la manne pétrolière. Déjà annoncée en avril 2010 par le président Goodluck Jonathan, sous le nom de Fonds national des richesses souveraines (NSWF), l'idée semble avoir fait son chemin depuis.
Ce fonds investira pour garantir des ressources aux générations futures, renforcer les infrastructures et amortir la baisse des prix du pétrole. Il remplacera progressivement l'Excess Crude Account (ECA). De lourds soupçons de corruption pèsent sur la gestion de ce dernier. Doté de près de 14 milliards d'euros en 2007, il ne renfermerait plus aujourd'hui que 5,7 milliards d'euros dans ses caisses, alors que les cours de brut sont restés élevés. Pour comparaison, la compagnie pétrolière nationale NNPC a récemment rappelé que l'État lui devait encore 5,6 milliards d'euros de subventions, soit la quasi-totalité des fonds détenus par ECA.
La Tanzanie et le Gabon aussi
La Tanzanie, qui s'apprête à devenir producteur de gaz et à tirer de cette ressource près de 2,5 milliards d'euros de revenus annuels supplémentaires, a elle aussi annoncé son intention de créer un fonds similaire. En février dernier, c'est le Gabon, autre producteur africain de pétrole, qui a lancé le Fonds souverain de la République gabonaise, lequel commencera à investir lorsqu'il aura atteint le capital minimum de 762 millions d'euros.


jeudi 2 août 2012


Le contrôle de gestion : la méthode OVAR
Définition :
La méthode OVAR est une méthode française qui a été inventée et enseignée dés 1981 par trois professeurs du groupe HEC : Daniel Michel, Michel Fiol et Hugues Jordan, elle est enseignée et utilisée par de nombreuses organisations à travers le monde. La méthode OVAR (Objectifs-Variables d’Action responsabilités) est une démarche structurée qui peut répondre à trois types de besoins :
- Piloter la performance en assurant le déploiement des axes, cibles et objectifs stratégiques dans toute l’organisation; il s’agit alors d’un processus de management visant à relier la stratégie aux plans opérationnels concrets conduits par les responsables
 - Offrir une méthodologie favorisant le dialogue interhiérarchique et/ou fonctionnel dans l’organisation, elle suscite de manière construite la communication.
 - S’appuyer sur une démarche formalisée pour concevoir les tableaux de bord de l’entreprise à partir des besoins clés d’information pour les décisions concrètes opérationnelles aux différents niveaux de responsabilités. 
La méthode OVAR est par construction un processus ayant pour objectif de mettre en valeur un "consensus construit" entre dirigeants sur les objectifs à long, moyen et court terme de l'organisation. Il s'agit donc d'un processus visant à prendre en compte la vision de chaque "strate de la hiérarchie" et non d'une vision autocratique du "management par objectif". La démarche OVAR se situe parmi les démarches d’aide au management permettant une compréhension des relations de cause à effet et peut être couplée avec la démarche américaine de la «carte stratégique».
Pour construire un tableau de bord avec la méthode OVAR, on commence par la haute direction (niveau N) qui est responsable de formuler les objectifs généraux et les variables d'action (OVA) de l'entreprise. Cependant les responsabilités (R) sont alors données à la N – 1 (un niveau plus bas), qui, à son tour, développe ses propres OVAR, et ainsi de suite, jusqu'au niveau le plus bas possible.
Alors l’objectif principal de cette méthode, est de permettre la déclinaison des objectifs dans l’organisation en identifiant pour chacun des niveaux ses propres variables clés d’action ayant un impact fort sur l’objectif globale. Ce qui va conclure des plans d’action principaux mis en œuvre par des responsables clairement identifiés, et ceux-ci en formant des équipes travaillant en groupe de projet.
Pratiquement, la méthodologie s’appuie sur des ‘’grilles’’ ou ‘’matrices’’ remplies par chaque responsable dans la hiérarchie : ces grille doivent ensuite être intégrées pour permettre une convergence des objectifs et des plans d‘action des différents niveaux hiérarchique de responsables.
Selon les fondateurs de la méthode OVAR, cette dernière peut s’appliquer comme démarche à l’organisation dans son ensemble mais aussi à une partie précise (une direction, une division, un service, un projet…)
La délégation d’objectifs s’effectue donc à la suite d’un débat entre les responsables afin de statuer sur les champs de responsabilités de chacun, mais à partir de variables d’action concrètes et réelles.
Il existe trois exigences d'une variable d’action. Tout d'abord, elle doit être contrôlable. Ensuite, elle doit se produire avant l'objectif. Enfin, elle doit être une relation de cause à effet entre l'action et les objectifs variables, c'est-à-dire que si une variable d'action se produit, l'objectif devrait très probablement suivre.
Les tableaux de bord de chaque responsable seront déduits des choix d’objectifs pour chacun d’entre eux : la méthode OVAR permet de définir l’élaboration du système d’information d’aide à la décision dans l’organisation et la construction des budgets. Cela signifie que les variables d'action pour le niveau N sont des objectifs pour tout N - 1 niveau. Tout gestionnaire est alors responsable du choix et de la définition de sa propre action de variables, ce qui signifie un degré très élevé de délégation.
Une fois créé chaque objectif, variable d’action et plan d'action, au moins une mesure de la performance (indicateur) doit être définie. Et pour chaque mesure de la performance, une norme de référence doit être trouvée, qui peut être basée sur les résultats ou les repères historiques ou même des objectifs.
  Les étapes de la méthode OVAR : La méthode OVAR est composée de quatre étapes importantes:
Étape 1 : Cette étape englobe deux phases du processus décisionnel expliqué dans les phases de prise de décision de Simon, (la phase d’intelligence et la phase de la conception). Elle est inclut une discussion de la vision et des objectifs globaux de l’entreprise afin de déterminer les objectifs globaux de l’entreprise au premier niveau, (Niveau N). Par la suite on passe à l’identification des variables d’action de l’entreprise toujours du premier niveau (Niveau N) et enfin choisir les indicateurs de l’entreprise (Niveau N). À la fin de cette étape on serait en mesure de déduire les objectifs quantitatifs et qualitatifs de l'organisation. Pour revenir à la détermination des objectifs de l'organisation il est impératif que la clarification des missions et des objectifs se fasse à travers une démarche interactive où la personne en charge de l’élaboration du tableau de bord doit rencontrer les différents niveaux opérationnels.
Étape 2 : Attribution des responsabilités : à cette phase on s’intéresse à l’analyse de la délégation, cette phase sert à déclencher une réflexion sur l’identification et la définition des relations de causes à effets entre les paramètres qui vont conditionner la performance de l'organisation.
Étape 3 : Conception des grilles objectifs / variables d’action : c’est une phase de conception du tableau de bord où  les variables d’action de l’entreprise deviennent des objectifs des gestionnaires (Niveau N-1) et où on détermine les variables d’action des gestionnaires (Niveau N-1) pour pouvoir choisir les indicateurs de niveaux plus bas (Niveau N-1)
Étape 4 : Mise en forme du tableau de bord : c’est la phase de conception et implantation, elle se caractérise par le choix de la forme sous lesquelles les indicateurs seront présentés. La finalisation d'un tableau de bord est importante afin de mettre en place des avertisseurs et d’une présentation adéquate qui permettent de faciliter l’analyse des données. 


 - Système Bancaire et Financier de la Zone UEMOA et la Zone CEMAC 

.1 La politique monétaire en Zone UEMOA
L'article 52 des statuts de la BCEAO confie au conseil d'administration de la Banque Centrale la conduite de la politique monétaire dans le cadre des Directives du conseil des Ministres de l'Union, avec le concours à l'échelon National des comités nationaux de crédit. Enfin, l'article 44 des statuts de la BCEAO indique que le Gouverneur fait exécuter les décisions du conseil des Ministres et du Conseil d'administration.
Aux termes de l'accord de coopération monétaire du 4 décembre 1973 entre la France et les pays membres de l'UMOA, L'État français garantit la convertibilité de Franc de la Communauté financière Africaine émis par la BCEAO, en lui consentant un droit de tirage illimité sur un compte d'opération ouvert auprès du Trésor français. L'article 5 de la convention de compte d'opération entre la France et les pays de l'UMOA du 4 décembre 1973 prévoit que, lorsque le compte d'opération devient débiteur, la BCEAO prend les mesures conservatoires figurant à l4article 20 du traité de l'UMOA.
.1.1. La politique monétaire en 2007
Conformément à l'article 12 du traité de l'UMOA, le Conseil des Ministres des Finances de l'Union définit la politique monétaire et de crédit afin d'assurer la sauvegarde de la monnaie commune et de pourvoir au financement de l'activité et du développement économique des États de l'Union.
Les objectifs de la politique monétaire s'inscrivent aussi dans le cadre de la « la convergence des performances et des politiques économiques des États membres par l'institution d'une procédure de surveillance multilatérale » selon l'article 4 du Traité de l'UEMOA du 11 janvier 1994 et doivent soutenir l'intégration économique de l'Union.
La BCEAO dispose de trois types d'instruments pour la mise en oeuvre de la politique monétaire :
- Les plafonds des concours globaux aux États
- Les concours aux Banques et aux établissements financiers - Les réserves obligatoires et les taux d'intérêt directeurs
Les réformes mises en place en 1993 Puis en 1996, visaient à conférer aux taux d'intérêt un rôle central comme instrument de la régulation monétaire. La réalisation de cet objectif suppose un développement suffisant du marché interbancaire pour que ce dernier puisse jouer le rôle de canal de transmission des signaux de l'Institut d'émission en matière de taux d'intérêt.
.1.2. Les objectifs de la politique monétaire en 2008
Le Conseil des Ministres de l'UEMOA du 08 septembre 2007 a fixé les directives de politique de la monnaie et du crédit pour l'exercice 2008. Elles sont axées sur la maitrise de
l'inflation et la consolidation de la position intérieure. Ces orientations se sont inscrits dans un cadrage macro-économique qui a, notamment mis l'accent sur la poursuite des efforts d'assainissement des finances publiques, l'accélération de la restructuration des filières agricoles d'exportation et le renforcement des infrastructures. Ce cadrage tient également compte de l'annulation de dettes dont ont bénéficié 5 pays de la sous-région et du niveau élevé du cout du pétrole.
Dans ce contexte, et avec un objectif de croissance de l'économie de l'UEMOA de 4% en termes réels le Conseil d'administration de la BCEAO de décembre 2007 a fixé comme objectifs pour l'exercice 2008 (sur la base des données prévisionnelles 2007)
- Une amélioration de la position extérieure nette des institutions monétaires
- Une hausse des crédits à l'économie et une amélioration de la position débitrice nette des gouvernements ;
- Une progression de la masse monétaire de 5,9%.
La revue à mi-parcours des objectifs de politique de la monnaie et du crédit pour 2009 a conclu au maintien des objectifs initiaux de balance des paiements et à une révision à la hausse pour les avoirs extérieurs. La prévision du taux de croissance de l'UEMOA a été maintenue à 4% en dépit d'incertitudes quant à sa réalisation.
Le déséquilibre du compte courant extérieur ressortirait à 6% du PIB contre une prévision initiale de 4,7% et une réalisation de 5,4% en 2007. Néanmoins, compte tenu d'une mobilisation accrue des ressources extérieures, l'excédent global de la balance des paiements progresserait au niveau régional.
-2. La politique monétaire en Zone CEMAC
La convention entre les États membres de la Zone d'émission de la BEAC et les statuts de la BEAC ont confié à la Banque Centrale de l'Union, outre le privilège exclusif d'émettre la monnaie unique, les pouvoirs nécessaires à la mise en oeuvre de la politique monétaire avec le concours à l'échelon national des comités monétaires et financiers.
Dans le cadre des exercices de programmation monétaire , le Conseil d'administration de la BEAC fixe pour chaque État de la Zone d'émission des objectifs d'avoirs extérieure nets, de croissance des crédits à l'économie et la masse monétaire ( M2) ; De plus , depuis la mise en place du marché monétaire en juillet 1994 , le Conseil détermine un objectif de refinancement des banques en cohérence avec les objectifs en matière de croissance économique ,d'équilibre extérieur et de finances publiques.
Aux termes de la convention de coopération monétaire du 23 novembre 1972 entre la France et les États de la Zone d'émission de la BEAC , l'État français garantit la convertibilité de la monnaie émise par la BEAC en lui consentant un droit de tirage illimité sur un compte d'opération ouvert auprès du Trésor français ; En contre partie de ce droit de tirage, la Banque Centrale doit déposer sur le compte d'opération une fraction de ses avoirs extérieurs nets
( réserves de change) .
.2.1. La politique monétaire en 2007
L'objectif final de la politique monétaire est défini par l'article 21 de la convention régissant l'UMAC : L'objectif de la BEAC est de garantir la stabilité de la monnaie. Sans préjudice de cet objectif, la BEAC apporte son soutien aux politiques économiques générales élaborées dans les États membres de l'Union monétaire.
La BEAC dispose de trois types d'instruments :
- Les objectifs de refinancement des banques - Les taux d'intérêt
- Les réserves obligatoires
.2.2. Les objectifs de la politique monétaire en 2008.
Les objectifs de la politique monétaire de la BEAC révisés à l'occasion du Conseil d'administration de juillet 2007 reposent sur les hypothèses suivantes :
- Un maintien de la croissance à un niveau soutenu, le PIB en termes réels devant s'accroitre de 5% ;
- Une persistance de l'inflation qui pourrait se situer à 3,8% en moyenne annuelle ;
- Une croissance des crédits à l'économie estimée à 10,5%.
- Une augmentation de la masse monétaire (M2) de 12,2%.
Enfin, face à une surliquidité bancaire croissante, qui présente un risque d'aggravation des tensions inflationnistes, la BEAC a significativement renforcé ses opérations de reprises de liquide depuis Mai 2007, en recourant à l'instrument des appels d'offres négatifs.

Définition et fonctions des marchés financiers

- Définition
La Bourse tient un rôle économique primordial, car, pour se finance et se développer les entreprises ont besoins d'argent. Elles peuvent émettre des titres, et pour les placer, elles vont trouver des investisseurs sur les marchés financiers ; Les marchés financiers permettent la confrontation de l'offre et de la demande de capitaux. In fine, la demande des capitaux émane des entreprises pour le financement de leurs investissements, de l'État et des collectivités locales ; L'offre de capitaux émane principalement des ménages qui assurent leur consommation future par l'épargne qu'ils constituent et qu'ils apportent au système financier, soit directement ou indirectement par le biais des compagnies d'assurance, des caisses de retraites...
Les marchés des capitaux peuvent donc être considérés comme un système industriel de collecte, de transformation et d'allocation des ressources financières.
- Les fonctions des marchés financiers
La fonction primordiale d'un marché financier est de faciliter une allocation efficace des ressources ; à la fois dans le temps et dans l'espace, et leurs misent en oeuvre dans un environnement incertain.
Cette fonction primaire est subdivisée en fonction de base par Levine :
- Mobilisation de l'épargne
- Acquisition de l'information sur les entreprises et allocation des ressources - Exercice de contrôle sur les entreprises
- Liquidité
- Gestion et diversification du risque
Nous verrons comment ces fonctions affectent la croissance économique à travers des canaux que sont :
- L'accumulation du capital
- L'innovation technologique
Le système financier affecte l'accumulation du capital en touchant le taux d'épargne et la réallocation de cette épargne ; L'innovation technologique concerne l'invention de nouveaux processus de production (Römer ; 1990)
I/ 1- Mobilisation de l'épargne
C'est ce que l'on appelle aussi du pooling, qui peut -être considéré tant du point de vue des entreprises que celui des ménages.
La mobilisation de l'épargne suppose une agglomération du capital des épargnants disparates aux fins d'investissement. En tant que marché primaire, le marché financier permet de lever du capital et de transformer directement l'épargne des ménages en ressources longues pour les collectivités publiques et privées ; En réunissant les épargnes, les marchés financiers élargissent l'ensemble des projets d'investissement réalisables. Étant donné que les projets à rendement plus élevé nécessitent souvent des grandes injections de capital, en mobilisant l'épargne des ménages, les marchés financiers peuvent améliorer l'efficience économique et accélérer la croissance économique. En plus de l'effet direct de la mobilisation des épargnes sur l'accumulation du capital, une mobilisation efficace de l'épargne peut améliorer l'allocation des ressources et accentuer l'innovation technologique selon Bagehot.
En mobilisant efficacement les ressources pour les projets, le système financier peut jouer un rôle crucial en permettant l'adoption de meilleurs technologiques, ce qui favorise la croissance.
I/ 2- Acquisition de l'information sur les entreprises et allocation des ressources.
2.1. Acquisition de l'information sur les entreprises.
Les marchés financiers représentent une mine d'information pour et sur les entreprises. Selon Gros sman et Stiglitz, les marchés financiers peuvent promouvoir l'acquisition d'informations à propos des firmes. L'habiliter à profiter de l'information va stimuler les
investisseurs à la recherche et à la surveillance des firmes. Ces informations agrées sont utiles à la fois pour les investisseurs et les entreprises quelque soit leurs activités. Ces dernières peuvent extraire et analyser ces données et s'en servir pour prendre des décisions d'investissements.
2.2. Allocation des ressources
Par le transfert de l'information, le marché financier facilite la coordination de la prise de décision décentralisé dans les différents secteurs de l'économie. En effet, sur l'ensemble des firmes et des entrepreneurs qui sollicitent du capital, les intermédiaires financiers et les marchés sélectionneront les plus prometteurs. Ainsi, on obtient une allocation du capital plus efficiente et par la, une accélération de la croissance selon Greenwood et Jovanovic (1990). L'allocation des ressources financières que permettent les marchés financiers de plus en plus concurrentiels permettra donc de se rapprocher de l'optimum ce qui se traduit par une accélération du taux de croissance.
I/ 2- Exercice de contrôle sur les entreprises & la mutation des structures de production
Nous soulignerons dans un premier temps comment le système financier améliore la surveillance et le contrôle des entreprises, puis dans un second temps la mutation des structures de production. Nous analyserons en suite comment les dispositions financières suite au monitoring influent sur l'accumulation du capital, l'allocation des ressources et la croissance à long terme.
2.1. Exercice de contrôle sur les entreprises.
Le développement du marché boursier peut avoir une influence sur le contrôle des entreprises ; En effet, pour Diamond et Verrachia (1982), ainsi que Jensen et Murphy en (1990) montrent que les marchés boursiers efficients aident à concilier les intérêts des gestionnaires et ceux des actionnaires.
2.2. La mutation des structures de production
Un marché financier concourt à la mutation des structures de production. Celles-ci se modifient entre autres par l'acquisition d'actifs ou par la prise de contrôle d'autres sociétés. De telles opérations peuvent être financées par l'émission de titres financiers, sans qu'il ne soit nécessaire de faire appel à la trésorerie de l'entreprise.
NB : Les opérations de restructuration par le marché boursier peuvent s'effectuer sous forme d'OPA, d'OPE ou de négociation de bloc de titres.
Emboitant le pas aux grands marchés Anglo-Saxon, la place de paris est le théâtre de bataille boursière très médiatique dont la finalité est la prise de contrôle des sociétés, assumant ainsi pleinement sa fonction de restructuration du tissu économique.
La réduction de l'asymétrie de l'information facilite à son tour le financement externe et une meilleure allocation des ressources selon Sharpe. En terme de croissance à long terme, le système financier qui améliore le contrôle des entreprises tend à améliorer une accumulation plus rapide du capital et la croissance par une meilleure allocation du capital.
I/ 3- La liquidité du marché
La liquidité est la facilité et la rapidité avec laquelle les agents peuvent convertir les actifs en pouvoir d'achat à un prix convenable. Le lien entre la liquidité et la croissance économique fait surface essentiellement parce que les projets à rendement élevé requièrent des engagements financiers à long terme, mais les épargnants n'aiment pas perdre le contrôle de leurs épargnes pour de longues durées. Dans ces conditions, les investisseurs sont prêts à prendre d'avantage de risque et exigent une rentabilité plus faible de leurs investissements, ce qui a pour conséquence que les entreprises peuvent se financer à moindre cout. Ainsi, lorsqu'un système financier n'accroit pas la liquidité, les projets à rendement élevé auront du mal à être financés. Les marchés liquides permettent aux actionnaires de vendre facilement leurs actions, pendant que les firmes ont un accès permanent aux capitaux.
En facilitant les transactions, les marchés financiers réduisent le risque de crédit.
I/ 4- Gestion & diversification du risque.
Hormis la réduction du risque de crédit, le système financier peut atténuer le risque dit : Idiosyncratique ; c'est-à-dire les risques liés aux projets individuels, aux entreprises, aux industries, aux régions, aux pays. Cette atténuation du risque Idiosyncratique se fait à travers la diversification.
Ainsi, les marchés financiers qui facilitent la diversification du risque tendent à induire des portefeuilles qui intègrent d'avantages les projets avec les plus grandes espérances de rendement.
La diversification du risque pourrait donc favoriser l'accumulation du risque capital(Smith) ; Par contre pour Levine, les systèmes financiers qui facilitent la diversification peuvent accélérer les changements technologiques et la croissance économique. Ainsi, la diversification du risque à travers les marchés boursiers internationalement intégrés est également une voie par laquelle le développement du marché boursier peut influer sur la croissance.
Cependant, pour Obstfeld, le risque à travers les marchés boursiers internationalement intégrés peut exercer une pression à la baisse sur les taux d'épargne, ralentir la croissance et réduire le bien-être économique.
Les analyses traditionnelles du système financier insistent sur son rôle dans l'allocation efficace du capital au sein de l'économie, mais, la fonction d'allocation efficace du risque au sein de l'économie est toute aussi importante pour le système financier.