samedi 31 mars 2012

BANQUE: Ecobank se hisse au deuxième rang des banques d'Afrique de l'Ouest


BANQUE: Ecobank se hisse au deuxième rang des banques d'Afrique de l'Ouest



« Une année de profonde transformation » : c'est ainsi que le groupe Ecobank a qualifié le cru 2011 à l'occasion de la publication, le mercredi 28 mars, de ses résultats financiers consolidés. Conséquence directe de l'intégration de la banque nigériane Oceanic Bank, Ecobank voit son total de bilan à fin 2011 s'envoler de 64%, à 17,16 milliards de dollars. Le groupe bancaire basé au Togo grimpe du même coup du quatrième au deuxième rang des banques d'Afrique de l'Ouest, doublant les nigérians Zenith International Bank et le groupe panafricain basé au Nigeria Nigeria United Bank for Africa.
En revanche, Ecobank reste derrière First Bank of Nigeria par le total de bilan. Les autres indicateurs présentés par le groupe mercredi sont également très positifs. Le produit net bancaire progresse de 32,9% et franchit la barre du milliard de dollars, à 1,19 milliard de dollars. Les bénéfices nets bondissent de 56.9%, passant de 131,8 millions de dollars en 2010 à 206,8 millions de dollars en 2011. Parallèlement, le taux de créances douteuses a fortement reculé, passant en un an de 15,2% à 5,5 %.
Coté sur trois Places ouest-africaines (Abidjan, Lagos et Accra), Ecobank est présent dans 33 pays et employait fin 2011 23 355 personnes. Le groupe a annoncé il y a deux ans approcher de la fin de son expansion panafricaine. Il a dans la foulée adopté une organisation en trois pôles (banque de l'entreprise, banque domestique et banque d'affaires), avec l'objectif désormais de figurer sur chacun de ses marchés parmi les premières banques. Un grand pas en ce sens a été réalisé fin 2011 avec l'acquisition de la totalité du capital d'Oceanic Bank au Nigeria qui a permis à Ecobank Nigeria de se hisser parmi les cinq premiers établissements du géant économique ouest-africain.
La perspective Nedbank
De même, au Ghana, le rachat de Trust Bank, finalisé en janvier dernier, permet à Ecobank Ghana de grimper au premier rang sur le marché local par le total de bilan. En 2011, Ecobank a également accru ses liens avec le sud-africain Nedbank. Ce dernier lui a accordé un prêt de 285 millions de dollars sur trois ans, avec une possibilité de convertir ce prêt en parts de capital. En cas de conversion, Nedbank deviendrait le premier actionnaire du groupe, avec 20% du capital.
Fin 2011, l'actionnariat d'Ecobank restait très éclaté avec parmi les principaux actionnaires la SFI (filiale de la banque mondiale), la structure de défaisance nigériane Amcon et la banque d'affaires Renaissance Capital, aucune ne possédant plus de 11%. Pour 2012, Ecobank a annoncé comme priorités « l'intégration de ses récentes acquisitions, développer les synergies et continuer l'optimisation de l'outil industriel. » À noter également que l'année qui vient sera également marquée par le passage de relais entre Arnold Ekpe, l'actuel directeur général du groupe, et Thierry Tanoh, aujourd'hui vice-président de la SFI et qui a été choisi par le conseil d'administration pour lui succéder.

Croissance attendue de 2,8% en Afrique du nord

 
                          Croissance attendue de 2,8% en Afrique du nord
 
Dans le sillage d’une reprise attendue du tourisme mondial, qui devrait afficher cette année une croissance de 2,8%, l’Afrique du Nord montre des signes de reprise. Cette estimation du World Travel and Tourisme Council (WTTC) vient relativiser les baises de l’année 2011, placée sous le signe des révolutions en Tunisie, Egypte et Libye. Dans cette région de l’Afrique, le Maroc devrait servir de locomotive, profitant des chutes d’arrivées en Egypte et en Tunisie. Le conseil qui a fait état de perspectives qui s’inscrivent dans la reprise, à l’occasion du salon du tourisme de Berlin, croit que le taux de croissance des dépenses de tourisme sera, pour sa part, légèrement supérieur à celui de l'économie. Si au Maghreb la tendance sera positive, c’est en Asie que sera enregistrée la plus forte croissance de la branche, soit +6,7%, prévoit le WTTC.

vendredi 30 mars 2012

« South-South Bank » ou « Brics Bank » peut être une bonne nouvelle pour l’Afrique.


« South-South Bank » ou « Brics Bank » peut être  une bonne nouvelle pour l’Afrique.


Lors de ce sommet, les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) se sont dits préoccupés par la fragilité de la reprise économique actuelle. Ils s’inquiètent notamment du risque que font courir les excès de liquidités dans le système financier mondial, provoqués par les politiques des pays riches.
« Les liquidités excessives émanant de la politique agressive prise par les banques centrales pour stabiliser leurs économies sont en train de se répandre dans les économies des marchés émergents », a relevé le bloc dans sa déclaration finale.
Les Brics, qui devraient assurer 61% de la croissance mondiale en 2015, veulent mieux faire avancer leur point de vue dans les négociations économiques, notamment au sein du Fonds monétaire international (FMI) et de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Il existe, cependant, des intérêts divergents entre ces pays. Pékin refuse, par exemple, de soutenir le Brésil qui cherche à obtenir un siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU. Et de son côté, la Chine, dont le PIB est supérieur à celui des autres pays réunis, a tendance à vouloir montrer sa suprématie.
Une « Brics bank »
L’essentiel des discussions du sommet de New Delhi a tourné autour de la création d’une banque, déjà baptisée « South-South Bank » ou « Brics Bank ». Le projet, proposé par l’Inde, n’en est qu’à ses balbutiements. Les ministres des Finances des cinq pays vont examiner la faisabilité et la viabilité d’une telle proposition.
Le président sud-africain Jacob Zuma a affirmé que cette banque était une idée saluée par d'autres dirigeants africains, qui y voient une nouvelle source de financement pour des projets d'infrastructures clés. « Une telle banque a un fort potentiel pour nous aider à créer de bons emplois », a ainsi estimé le président Zuma.
Même constat pour le ministre brésilien du Commerce, Fernando Pimentel, pour qui « une telle banque serait un outil financier très puissant pour améliorer les possibilités commerciales et peut-être une étape majeure pour soutenir l’Union européenne dans ses efforts pour surmonter la crise financière ».
Contourner la Banque mondiale et le FMI
Pour bon nombre d’experts, les pays émergents veulent ainsi devenir moins dépendants de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI). Cette structure serait également un moyen de contourner l'euro et le dollar, au profit notamment de la monnaie chinoise. La Chine est aujourd’hui l’un des plus grands bailleurs de fonds mondiaux. Elle prête désormais plus au continent africain que la Banque mondiale.
De tous les Brics, l'Afrique du Sud se montre la plus enthousiaste à l'idée de recourir au yuan. D'après Standard Bank, l'une des plus importantes banques du pays, utiliser la devise chinoise au lieu du dollar profitera largement à l'économie sud-africaine. Une idée qui est loin de faire l’unanimité. Le Brésil se plaint notamment de la sous-évaluation du yuan qui favorise les exportations chinoises au profit de son économie.

mercredi 28 mars 2012

UNE AFRICAINE A LA TÊTE DE LA BANQUE MONDIALE ?

UNE AFRICAINE ( Ngozi Okonjo-Iweala ) A LA TÊTE DE LA BANQUE MONDIALE ?

Tous derrière... et elle devant ? La ministre nigériane  des Finances, Ngozi Okonjo-Iweala, bénéficie d'un très large soutien pour succéder à l'Américain Robert Zoellick, qui quittera la présidence de la Banque mondiale le 30 juin. La preuve ? C'est son homologue sud-africain  Pravin Gordhan qui a annoncé, le 22 mars,la candidature de celle dont les pays émergents ont fait leur championne Les prétendants avaient jusqu'au 23 mars au soir pour se déclarer. Les 25 membres du conseil d'administration de l'institution désigneront ensuite le nouveau président, sans doute en mai. José Antonio Ocampo, ex-ministre colombien des Finances, a lui aussi confirmé sa candidature.
Ngozi Okonjo-Iweala présidente de la Banque mondiale ? Sa nomination à ce poste prestigieux traduirait (enfin !) la reconnaissance par la communauté internationale de la capacité des Africains à diriger l'une des plus puissantes organisations mondiales. Première personnalité du continent, première Noire et première femme à diriger l'institution de Bretton Woods... L'Afrique en rêve. Et les pays émergents, qui font le forcing pour imposer l'un des leurs à ce poste prestigieux, pourraient contribuer à faire de ce rêve une réalité. Sous leur pression, les 187 pays membres de la Banque mondiale se sont entendus en 2011 pour que le mérite soit l'unique critère de sélection du successeur de Robert Zoellick. Une manière de modifier en douceur la règle tacite qui veut que la présidence de la banque revienne à un Américain.


Dame de fer
Il faut dire que la candidature de la Nigériane a du caractère. Diplômée de Harvard et du Massachusetts Institute of Technology (MIT), aux États-Unis, Ngozi Okonjo-Iweala, 57 ans, a passé plus de vingt ans dans les couloirs de la Banque mondiale et jouit d'une solide réputation internationale. Un crédit qu'elle a renforcé comme ministre des Finances de son pays, déjà, de 2003 à 2006, sous Olusegun Obasanjo. Avec une grande fermeté - d'où son surnom de « dame de fer » -, elle a restauré les comptes de l'État, relancé la croissance et renégocié la dette du pays. Abonnée aux allers-retours Abuja-Washington, elle a réintégré la Banque mondiale comme directrice générale en 2007, appelée par Robert Zoellick, dont elle est proche. Puis, nouveau renversement en juillet 2011, lorsque Jonathan, élu président le 16 avril, la sollicite pour diriger une fois encore les Finances du Nigeria.
Et demain ? Retour à Washington, dans le fauteuil de Zoellick ? C'est compter sans la résistance des Américains, qui ont le plus grand nombre de droits de vote et n'ont pas dit leur dernier mot. À quelques mois de la présidentielle, Barack Obama ne peut abandonner la présidence de la Banque mondiale sans que les républicains le torpillent. Pour contrer la Nigériane, il a dévoilé son candidat-surprise le 23 mars : il s'agit du médecin d'origine sud-coréenne Jim Yong Kim, 52 ans, ancien directeur chargé du sida à l'Organisation mondiale de la santé.

lundi 26 mars 2012

Côte d’Ivoire : Un allègement de la dette à l’horizon



Côte d’Ivoire : Un allègement de la dette à l’horizon



La Côte d’Ivoire n’en finit plus de séduire les bailleurs de fonds internationaux. Tout récemment, une mission conjointe comportant des représentants du Fonds Monétaire International (FMI), de la Banque Africaine de Développement (BAD), de la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) et de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) a séjourné pendant deux semaines, soit du 29 février au 14 mars derniers, à Abidjan. C’était pour évaluer les reformes prévues dans le programme économique et financier du gouvernement ivoirien soutenu par la Facilité Elargie de Crédit (FEC). Celle-ci est une initiative du FMI par laquelle la Côte d’Ivoire a bénéficié de 616 millions de dollars américains. La satisfaction semblait être le sentiment global de cette mission à l’issue de cette évaluation. Aussi, ces différents partenaires de la Côte d’Ivoire estiment que ce pays pourrait atteindre le point d’achèvement du programme Pays Pauvres Très Endettés (PPTE) d’ici juin 2012 : « les autorités ont accompli des progrès considérables dans la réalisation des déclencheurs relatifs au point d’achèvement.
L’aboutissement de ces efforts pourrait servir de base pour l’atteinte du point d’achèvement PPTE d’ici fin juin 2012 et permettre à la Côte d’Ivoire de bénéficier d’in allègement global de sa dette. … Tous les critères réalisations quantitatifs pour fin décembre au titre de l’accord FEC ont été respectés », a déclaré devant la presse le chef de cette mission et sous-directrice du département Afrique du FMI, Mme Doris Ross.

Gabon : Performance des entreprises gabonaises


Gabon : Performance des entreprises gabonaises


L’année 2011 a-t-elle été une année bénie pour les entreprises gabonaises, se demande-t-on. En effet après que quelques sociétés notamment celle du café et du sucre, c’est au tour de la société d’énergie et de l’eau du Gabon (SEEG), filiale du  groupe français Veolia, d’annoncer son chiffre d’affaire réalisé en 2011 qui s’élève à la coquette somme de 169 milliards de francs CFA ( 342,5 millions de dollars). En 2010 la SEEG avait enregistré un chiffre d’affaire de 159,50 milliards (322,7 millions de dollars), soit une croissance de 6% pour la filiale de Veolia. Le PDG, François Ombanda, à l’issue du conseil d’administration s’est ainsi réjoui de cette performance et compte bien avec l’ensemble de son groupe faire encore plus pour devenir un acteur incontournable du tissu économique gabonais. « Les  résultats  2011 ont été réalisés grâce à une hausse des investissements en dépit du fait que l’Etat doit encore 5,7 milliards de  francs CFA (11,5 millions de dollars) à la SEEG au 31 décembre 2011 », a-t-il précisé. En outre rappelons que, les investissements se sont chiffrés à 30,3 milliards de francs CFA en 2011 contre 27,5 milliards de FCFA en 2010. Toutefois le numéro un de la SEEG a concédé que les investissements étaient encore  insuffisants pour répondre aux besoins de la population.
Des besoins croissants auxquels ils ne peuvent pas toujours répondre favorablement. Par ailleurs les 15 milliards de F CFA qui représentent aujourd’hui le capital de la SEEG est réparti entre Veolia qui prend 51% et des privés gabonais qui se partagent 23% dont 3,2% pour le personnel, et enfin 26% pour des personnes morales de droit gabonais.

samedi 24 mars 2012

Cartographie : les conflits économiques de demain


Cartographie : les conflits économiques de demain par Victoire MEYNIAL


La cartographie est à la mode. Dans la recherche, l’édition ou les médias, elle est devenue un outil d’analyse de plus en plus performant. Elle permet de dessiner les grandes tendances actuelles mais aussi celles à venir.
C’est le travail de Virginie Raisson, auteur de l’ "Atlas des Futurs du Monde" paru en 2011 aux Editions Robert Laffont. La chercheuse en Relations Internationales a adopté une démarche prospective et s’interroge sur l’état du monde en 2033. A quoi ressemblera notre planète à cette date si nous ne changeons pas nos modes de vie et de consommation ? Ses conclusions sont alarmantes ! Si nous ne changeons rien, en 2050 il nous faudra deux planètes et demie pour vivre !
La démarche de la chercheuse est multiple. Elle a notamment pour objectif "d’éclairer les décisions et le débat publics ainsi que les acteurs politiques et économiques dans les grandes orientations qu’ils doivent prendre dans les prochaines années".
Le Futur, voilà de quoi il s’agit ! Le travail de cartographie de Virginie Raisson rappelle que "le futur n’est pas écrit". "On a des choix à faire et il faut les faire vite parce que certaines échéances sont très proches !".

Les échéances sont climatiques, écologiques, sociales, environnementales mais aussi – et surtout ! – économiques !

Les ressources naturelles s’épuisent et l’homme vit à crédit. Selon des études américaines, l'épuisement du fer est prévu en 2042 et le cuivre en 2044. Quand au "Peak Oil", le moment où les ressources en hydrocarbures vont commencer à diminuer, il se situe entre 2010 et 2020 si l’on en croit l'ASPO (Association of Study for Peak Oil).
Philippe Durance, professeur associé au Conservatoire National des Arts et Métiers rattaché à la Chaire de prospective et invité sur notre plateau, nuance ces données : "la diminution des ressources pétrolières est à relativiser car selon les auteurs des graphiques, les dates diffèrent". En effet les réserves potentielles peuvent varier de manière importante puisque "le prix de vente du pétrole amène les industries à chercher des réserves qui auraient été plus difficiles à exploiter auparavant". On ne va donc pas vers l’affrontement pour les ressources, estime Philippe Durance.
Avoir une idée de ces échéances grâce à la prospective, "c'est une occasion pour nous apprendre à changer nos modes de vie, à être plus attentif à l'humain", explique-t-il en citant l’exemple de Totnes, une ville anglaise où 30% des 8000 habitants se sont lancés dans des programmes de réinvention de la vie quotidienne en partant du principe qu'il n'y avait plus de pétrole.
Changer. Cela concerne aussi les entreprises qui travaillent de pair avec les prospectivistes. "Leur gros problème dans cet esprit de compétition permanente, c'est de se dégager des marges de manœuvre", explique notre invité. Certains chefs d’entreprise l’ont bien compris et sont prêts à changer leur modèle de production. " Et ce n’est pas l’abandon du système capitaliste contrairement à ce que certains peuvent dire, c’est sa mutation " , estime le prospectiviste.
Appréhender le futur pour mieux s’en saisir : la prospective est bien loin de la cartomancie et la discipline a de beaux jours devant elle. "Engageons-nous dans un futur que nous choisissons plutôt que dans un avenir que nous voudrions plus tard éviter", conclut Virginie Raisson.
 

Coup d'État au Mali : premières sanctions économiques annoncées


Coup d'État au Mali : premières sanctions économiques annoncées




La banque africaine de développement et la Banque mondiale ont conjointement suspendu leur aide au Mali, alors que la Commission européenne a mis entre parenthèses ses activités dans le pays.
Après les condamnations unanimes de la communauté internationale, les premières sanctions économiques. Au lendemain du putsch militaire dont a été victime le président malien Amadou Toumani Touré, la Banque africaine de développement (BAD) et le Groupe de la Banque mondiale ont annoncé vendredi 23 mars dans un communiqué commun qu'elles suspendaient leurs opérations dans le pays à l'exception de l'aide d'urgence.
 

Les deux institutions « se joignent à l'Union africaine et à la Cedeao dans leur condamnation du coup d'État militaire ; ils en appellent à une résolution rapide de la crise et au rétablissement d'un gouvernement constitutionnel, en vue de préserver les acquis en matière de développement de ce pays et de son peuple », indique le communiqué.
Le commissaire au Développement de la Commission de l’Union européenne, Andris Piebalgs a de son côté  « décidé de suspendre temporairement les opérations de développement de la Commission européenne dans le pays jusqu'à ce que la situation se clarifie ». Mais « cette décision ne concerne pas l'aide humanitaire », a indiqué le commissaire au Développement, rapporte l’AFP.
Washington réexamine son aide
Bruxelles avait décidé d'allouer 583 millions d'euros d'assistance au développement pour le Mali sur la période 2008-2013. Une aide destinée à des programmes de lutte contre la pauvreté, d'amélioration de l'accès à l'eau potable, ainsi que de soutien au renforcement de la sécurité. Jeudi, les États-Unis ont annoncé avoir avoir débuté le réexamen de leur aide annuelle de 137 millions de dollars (près de 103,5 millions d'euros), dont la moitié est humanitaire. Selon la porte-parole du département d'État, Victoria Nuland, aucune décision n'est pour le moment arrêtée.
Sur le plan politique, le Niger a ajouté son nom à la longue liste de pays condamnant l’action des putschistes. « Le Niger suit avec préoccupation et une totale désapprobation l'évolution de la situation au Mali (...) condamne tout changement anticonstitutionnel et en l'occurrence la remise en cause du processus démocratique en république sœur du Mali », déclare le communiqué du gouvernement lu à la radio publique nigérienne.
« Le gouvernement du Niger exige le retour de l'ordre constitutionnel, la libération des personnalités arrêtées, l'arrêt des violences et la préservation de la sécurité publique » au Mali, ajoute le texte.


vendredi 23 mars 2012

Sénégal : Cap sur le programme économique du candidat MACKY SALL


Sénégal : Cap sur le programme économique  du candidat MACKY SALL

A.  Mettre fin aux injustices sociales
Monde rural
1- Réforme du foncier rural pour permettre un financement de l’expansion de l’agriculture en s’appuyant sur la loi agro-sylvo-pastorale et en différenciant le foncier industriel, touristique, rural, agricole et urbain (400.000 exploitations familiales seront ainsi sécurisées et pourront accéder aux financements privés)
2- « Pacte National pour l’exploitation agricole familiale et l’agro-industrie » avec le développement et facilitation des outils financiers par la mise en place du FONGIP pour les exploitations agricoles familiales permettant la mécanisation, l’agrandissement surface, création de petites industries de transformation. La caution solidaire des coopératives socioprofessionnelles sera reconnue.
3- Programme Massif d’Electrification Rurale des Villages
4- Programme d’installation de forages et puits dans les villages, en impliquant particulièrement les ASUFOR (Association des Usagers de forage) dans la mise en oeuvre avec comme objectif, l’accès à l’eau potable partout sur le territoire national
5- Construction de magasins de stockage et des principales pistes de production et des routes d’acheminement des produits de l’agriculture et de la pêche
6- Développement des « bassins de rétention » et amélioration de la qualité de l’eau via la dé fluorisation dans certaines zones (bassin arachidier)

Cherté de la vie, Retraités et Groupes vulnérables
1. Plan de baisse des prix des denrées de premières nécessités par un audit de la structure des prix et la mise en place d’un système de péréquation afin de régulariser et surtout de plafonner les prix
2. Mise en place d’une Bonification des Retraites de 120 000 FCFA par an pour les retraités ayant droit.
3. Programme d’Insertion et de prise en charge des Handicapés dans le système éducatif et dans le monde du travail, en particulier dans l’administration
4. Adoption et application de loi d’orientation sociale
B. ASSURER LES BASES ECONOMIQUES DU DÉVELOPPEMENT
1. Création de 6 pôles de développement économique
2. Recentrage des rôles de la Caisse des Dépôts et Consignation (CDC) et de ses objectifs en cohérence avec l’enjeu de ses mandats notamment l’habitat social
3. Programme annuel de restructuration des quartiers inondables et précaires dans les banlieues pour
150 milliards sur 5 ans. Ce dispositif concernera 1 million d’habitants.
4. Construction de logements sociaux et aide à l’acquisition de terrains viabilisés (pour un budget de 200 milliards) accessibles également aux individus sans revenu régulier via des groupements mobilisant une garantie par caution solidaire
5. Création/Réhabilitation des marchés incluant des infrastructures de stockage et de conservation dans toutes les régions et y promouvoir via quota les productions agricoles ou maraîchères rurales ou périurbaines des producteurs et organisations paysannes

Infrastructures : Routes, Chemin de fer, Ports, Aéroports
1. Désenclavement du Sénégal par la modernisation des principales routes départementales, nationales notamment Tambacounda - Kayes et Tambacounda-Labé pour en faire des routes sousrégionales modernes
2. Réhabilitation du chemin de fer KAYES – TAMBA - DAKAR
3. Réhabilitation et construction des principaux axes routiers inter-régionaux
4. Construction du Pont de ROSSO
5. Réhabilitation et modernisation des aéroports secondaires
6. Extension et réhabilitation du train bleu (Dakar – Thiaroye – Rufisque – Bargny - Thiès)
Energies
1. Restructuration de la SENELEC
2. Modernisation et certification des centrales de la SENELEC
3. Libéralisation totale du secteur de la production pour fournir au minimum 200 MW supplémentaires en « Mix énergétique » (solaire, charbon, thermique, photovoltaïque, biomasse, hydraulique, géothermie) tous les 3 ans en public et privé
4. Programme national d’intégration du solaire photovoltaïque dans le bâti et les édifices publics
5. Interconnexion au réseau électrique nord-africain et ouest africain pour bénéficier des possibles excédents de production du Maroc et d’Europe
6. Relance immédiate de la construction de la 2ème Phase de la centrale de Kounoune (60MW)
7. Construction de 5 centrales hybrides (fuel/solaire) de 30MW chacune dans les centres isolés soit un total de 150MW.
8. Réalisation avec l’OMVG/OMVS de 2 centrales hydroélectriques (Bafing -300MW- et Souapiti -
515MW)
Apprentissage - Formation Technique et Professionnelle
1. Création dans chaque pôle, en Partenariat Public-Privé (PPP), de centres de formation technique et professionnelle spécialisés par pôle de développement
2. Programme de formation dual (atelier, études) permettant à 300.000 apprentis déjà présents dans le secteur informel de valider leurs compétences pratiques acquises et d’obtenir une qualification
3. Création de 10 000 emplois par la mise en place de centres agro-business dans les communes et communautés rurales dont le rôle est de faciliter l’accès aux intrants et équipements agricoles et avicoles, de former les paysans, d’assurer la maintenance des matériels agricoles
Enseignement Supérieur, Recherche et Innovation
1. Création dans chaque pôle, en Partenariat Public-Privé (PPP), d’une Université des métiers (Bac
+3) pour les 6 pôles de développement retenus
2. Construction de nouveaux logements estudiantins dans la ville de Dakar
3. Intégration des cursus de marketing, de finance, de management et de gestion des entreprises dans les universités publiques
4. Désengorgement de l’Université de Dakar en créant de nouvelles universités dans la banlieue
5. Remise en état des services nationaux de recherche agronomique et avicole
6. Augmentation progressive du Budget relatif à la Recherche et Développement avec un objectif de
0,5% du Budget en 2015
B.    ATTEINDRE UNE PRODUCTIVITÉ DÉVELOPPANTE
Entrepreneuriat, TPE, PME/PMI, Emploi
1. Création d’un « Pacte pour la Petite Entreprise et PME-PMI » et d’un « Pacte National pour l’exploitation agricole familiale et l’agro-industrie » intégrant les dispositifs d’appui aux entreprises existantes et les renforçant. Il ouvre notamment l’accès aux marchés publics et fixe des quotas pour les PME ou les groupements de Micro et Petites entreprises dans la sous-traitance de toutes les entreprises publiques ou privées.
2. Dispositif de création de 500.000 emplois sur la durée du mandat par la mise en place d’un programme d’appui au montage de projets et d’accompagnement des Jeunes entrepreneurs à travers le Fonds de Garantie et d’Investissements Prioritaires (FONGIP) : en moyenne 30.000 projets seront financés chaque année notamment l’artisanat, l’agriculture et le tourisme
3. Promotion d’incubateurs et de couveuses ou maisons de l’entreprise dans tous les départements en mettant à disposition des locaux, des équipements et des services pour les petites entreprises. Elles sont sélectionnées dans le cadre de concours « TALENTS D’AVENIR » par secteur (agricole, élevage, pêche, artisanat, industriel, services, etc.)

Agriculture, Elevage, Pêche et Aquaculture
1. Réforme du foncier rural avec adaptation des statuts juridiques des exploitations familiales agricoles afin de sécuriser les droits fonciers des paysans
2. Investissements massifs dans l’aménagement et l’irrigation des terres cultivables ainsi que la construction des principales pistes de production
3. Création dans chaque pôle économique intégrée de centres AGRO-BUSINESS (10.000 emplois) et de sociétés de prestations de services agricoles et d’élevage (mécanisation, maintenance, stockage, conservation, commercialisation) en partenariat avec le privé afin de professionnaliser et de mécaniser l’agriculture, de développer l’élevage pour atteindre l’autosuffisance alimentaire
4. Dispositif de financement avec le Fonds de Garantie et d’Investissement Prioritaire (FONGIP) afin de combler totalement le déficit de capacité d’investissement et de fonds de roulement des agriculteurs, des éleveurs et des pêcheurs
5. Construction de magasins de stockage pour le ravitaillement urbain afin que les villes jouent leur rôle de levier de développement par rapport aux communautés rurales productrices
6. Développement de la pêche et de l’aquaculture par le financement des investissements structurants et l’appui à la filière à travers le FONGIP
8. Renforcement et encadrement des organisations professionnelles pour en faire de véritables acteurs économiques
9. Extension de l’assurance agricole à toutes les activités majeures de la chaine de valeur dans le cadre des risques liés aux changements
10. Création de bourses de produits agricoles et avicoles dans les différents pôles économiques

Conférence des ministres africains des Finances



Conférence des ministres africains des Finances


Réunion des experts pour préparer la conférence des ministres africains des Finances – Une réunion technique préparatoire du comité des experts va s'ouvrir jeudi dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, pour passer en revue les conditions économiques et sociales en Afrique avant la conférence des ministres africains chargés des Finances, de la Planification et du Développement économique prévue le 26 mars dans la même ville.

La cinquième réunion annuelle conjointe de la Conférence des ministres de l’Économie et des Finances de l'Union africaine et de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique va se tenir sur le thème 'Exploitation du Potentiel de l'Afrique en tant que Pôle de la Croissance Mondiale'.


Cette conférence, qui va enregistrer la participation d'une cinquantaine de ministres et une douzaine de gouverneurs de Banque centrale, doit fournir une plateforme aux ministres africains des Finances et de l’Économie pour débattre du rôle de l'Afrique dans la résolution des problèmes d'une faible croissance mondiale, du taux élevé de chômage et des déséquilibres mondiaux.

Elle sera également l'occasion de discuter des moyens concrets de relever les défis et des politiques à mettre en œuvre pour positionner l'Afrique comme un pôle de la croissance mondiale.

Le comité des experts va préparer et adopter un rapport concis sur les principales recommandations et résolutions de sa réunion et le soumettre à la Conférence pour adoption.

Plusieurs études et rapports d'institutions comme la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et le McKinsey Global Institute ont souligné le potentiel de l'Afrique en tant que pôle de la croissance mondiale en raison de ses ressources humaines et naturelles et de sa transition démographique, entre autres.

jeudi 22 mars 2012

Le benchmarking dans les ressources humaines


Le benchmarking dans les ressources humaines

Le terme de « benchmarking » a été utilisé en premier en informatique. Il servait à comparer les performances d’un système avec celles d’un autre, dans des conditions proches de celles qui devaient prévaloir dans la réalité. Entre-temps, la notion de benchmarking est largement utilisée chaque fois qu’il s’agit de comparer les performances d’une unité, d’un processus ou d’un outil avec les leaders du marché. Il commence aussi à être utilisé dans le domaine des ressources humaines.

Pourquoi le benchmarking ?

Toute organisation, pour rester efficace, doit viser l’excellence dans son domaine. Il est donc essentiel qu’elle dispose de points de repères, de références issues des meilleures pratiques du marché.
Le benchmarking est donc un moyen, un outil, pour se comparer. Encore faut-il s’assurer que l’on compare des choses comparables et que l’on ait défini clairement l’objectif poursuivi.
En matière de ressources humaines (RH) et dans l’état actuel du développement de la fonction dans la plupart des entreprises, la question du benchmarking ne constituera souvent pas la priorité. En effet, il faut tout d’abord que la mission de la fonction RH (sa contribution au succès de la stratégie et des objectifs de l’entreprise) ait été précisément définie. En d’autres termes, il s’agit de clarifier, dans chacune des dimensions de la fonction (administration, gestion et ressources humaines - cf. PME, déc. 1996), les attentes des clients et de définir des indicateurs de performance objectifs. On pourra bien entendu s’inspirer en la matière des expériences d’autres entreprises.

Commencer par une évaluation interne

Il est souhaitable que l’évaluation de la qualité des prestations fournies soit d’abord effectuée par les clients de la fonction : dans quelle mesure les prestations répondent-elles aux attentes ? En particulier, la Direction se doit de préciser ses propres attentes et de donner un feedback objectif. Les gains d’efficacité et les synergies à attendre de cette seule démarche sont dans tous les cas appréciables. Rares sont les entreprises qui ont procédé à cet exercice à ce jour.
Ce n’est que dans un deuxième temps qu’on comparera ses performances avec la concurrence ou avec les leaders du marché, afin de poursuivre la progression entamée.
En procédant différemment, on risque d’imiter des manières de faire plutôt que de travailler sur les priorités propres à l’entreprise. Le benchmarking peut alors conduire à privilégier des solutions toutes faites, donc la manière au détriment de la finalité. Or, l’outil ne peut qu’être au service de la finalité, pas l’inverse.

Quelques domaines d’application

Le premier exemple de benchmarking dans les RH est lié à la rémunération : évaluation de fonctions (comparaison de l’importance des différentes fonctions entre elles), enquêtes salaires (comparaisons des salaires de fonctions précises entre entreprises, branches, ...) et comparaison des prestations sociales (comparaison des prestations des caisses de pension, des « fringe benefits » et avantages sociaux divers, ...).
La tendance aujourd’hui consiste de plus en plus à comparer la performance des activités de « production » : par exemple, nombre de collaborateurs RH ou coût total pour le traitement de l’ensemble des questions administratives de 100 salariés. Dans les autres domaines, les  comparaisons vont plutôt dans le sens « best practices », afin de profiter des expériences d’autrui. Ces démarches sont un bon début, et peuvent poser des jalons utiles pour l’avenir.
La comparaison d’indicateurs tels que le nombre de collaborateurs RH pour 100 salariés, comme celui des frais du département RH en proportion de la masse salariale, est dangereuse, si elle n’est pas ciblée sur des prestations de nature comparable. Créer des conditions de benchmarking réclame donc une préparation rigoureuse et une grande ouverture entre les entreprises.

Le benchmarking, un outil de plus vers l’excellence

Il faut donc d’abord clarifier ce que les clients attendent, mettre en place une organisation efficace par rapport à ces attentes (avec feedback systématique et plan d’actions). Une fois ceci réalisé, on pourra entrer réellement dans une démarche de « benchmarking », au niveau des processus clé de la fonction, dans un esprit d’excellence et non avec une volonté de simplement réduire les coûts. Le succès sera alors sans aucun doute au rendez-vous.

A noter :
1. Certaines grandes entreprises ont développé le benchmarking ressources humaines (comparer ses prestations avec les meilleures du marché).
2. Le benchmarking est un outil supplémentaire d’évaluation critique de ses prestations, grâce à une comparaison avec les leaders du marché.
3. Cet outil ne prend son sens que s’il est placé au service d’une finalité : la contribution attendue des RH au succès de l’entreprise, en évitant le risque de simplement « faire comme les autres ».
4. Dans la plupart des entreprises, la finalité des RH, leur stratégie et une organisation optimale pour mettre celle-ci en oeuvre constituent la première priorité. Celle-ci sera suivie d’une évaluation par les clients des prestations fournies par rapport aux attentes. Le benchmarking ne prendra son sens que dans une seconde phase.
5. Dans tous les cas, le benchmarking peut traduire un état d’esprit : rechercher l’excellence, être curieux et ouvert, mais sans jamais privilégier l’outil, le moyen par rapport à la raison d’être de la fonction.